Rencontre avec la ministre Seborovska

La Ministre pensait rencontrer le souverain francovar et fut surprise lorsqu'on la mena jusqu'à l'un des gouverneurs. Mais bon, l'important était qu'elle transmette le message du gouvernement mézène, peu importait à qui elle le transmettrait.

Voulant faire bonne impression (cette visite tombait alors qu'elle était en pleine campagne électorale), elle fit de gros efforts pour paraitre la plus aimable possible.


Tyrana Seborovska : Je m'attendais à rencontrer le roi et pas un de ses subalternes. Et vot' nom, c'est comment ?

Lionel Ludonnier ne se vexa pas.
S'il semblait surpris que la mézéne ne la reconnaissait pas (ils avaient pourtant discuté dans nombres de sommets) il lui expliqua la spécificité du système francovar :

- "Je suis Lionel Ludonnier, deuxième gouverneur et Consul de Francovie à la demande de sa Majesté. Notre Roi a décidé de se concentrer sur les questions nationales et m'a donc nommé Consul pour gérer les rencontres internationales. Ne vous vexez donc pas de son absence, c'est un Roi qui comme vous pouvez le comprendre met en place ses valeurs dans la monarchie."

Romain VIII était meme révolutionnaire. Il était le moins proche des Clans depuis la Révolution contre Tarque.

- "Nous avons eu le plaisir d'accueillir votre chancelière il y a peu m'a dit monsieur Moirand notre Premier Ministre. J'espère que vous venez nous annoncer des bonnes nouvelles ..."


Il invita un hubert à apporter à manger et à boire à la mézéne. Elle serait insatisfaite bien sur, la budget gastronomie des Louvrières avaient baissé sur demande du Roi mais c'était le minimum à offrir à une invité.

- "Je vous écoute."

Tyrana Seborovska : Monsieur Ludonnier, vous n'êtes pas sans savoir que Mézénas et la Francovie se sont brouillés il y a quelque temps déjà, à la suite de l'intervention de votre pays au Bangana. Mézénas s'est opposée à cette intervention, mais depuis les choses ont évolué, des élections ont eu lieu au Bangana et le peuple a fait le choix, apparemment, d'une présence accrue des Francovars sur leur territoire. C'est leur choix et nous le respectons.

Il est temps désormais de ne plus regarder derrière nous et d'aller de l'avant. Cependant, Mézénas considère que l'exemple du Bangana ne doit plus se reproduire. Les territoires grisés ne peuvent faire l'objet d'aucune invasion ni d'aucune annexion. De même, ils ne peuvent devenir des états sous influence, avec un gouvernement fantoche, ou des protectorats. En gros, les territoires grisés existent, ils sont là, mais on n'y touche pas !

Mézénas tend la main à la Francovie, pour renouer nos liens, mais cela se fera sous plusieurs conditions.

L'une d'entre elles est l'ajout à notre traité de reconnaissance mutuelle de cette mention qui apparait ici en caractères gras, à l'article VI.

Qu'en pensez-vous ?

Article VI – Les Hautes Parties contractantes affirment leur ambition d'oeuvrer ensemble pour la coopération, la paix et la stabilité du micromonde. Elles reconnaissent les Territoires Grisés comme territoires neutres et indépendants et s'engagent à ne pas occuper quelconque partie de ces territoires, que ce soit par une annexion, un protectorat ou tout autre forme de domination.

Lionel Ludonnier était rassuré de la proposition :

- "Le Roi s'est engagé en ce sens lors de son couronnement. Ce sera donc avec plaisir qu'il acceptera un tel traité.
Cependant il est possible qu'il demande à aller plus loin.
Il est aussi ostarien et aimerait que nos pays s'engagent à ne pas occuper de territoires grisés y compris via la Ligue des Etats Modernes. Je parle bien entendu du petit territoire demandé par Pirée.
Serait-il possible de préciser cela dans l'article ? Inversement cela obligerait la Francovie au niveau de la Grande Alliance. 

L'article serait formulé ainsi.

Les Hautes Parties contractantes affirment leur ambition d’œuvrer ensemble pour la coopération, la paix et la stabilité du micromonde. Elles reconnaissent les Territoires Grisés comme territoires neutres et indépendants et s'engagent à ne pas occuper quelconque partie de ces territoires et de ne soutenir aucune initiative d'annexion de ces territoires par un pays dans des organisations internationales. 

Qu'en pensez vous ?"

Le Roi n'aimait pas Pirée et Ludonnier savait qu'il était préférable de sanctuariser Ostaria. Il espérait que Mézénas irait dans ce sens.

Tyrana Seborovska : Je regrette, la phrase "ne soutenir aucune initiative d'annexion de ces territoires par un pays dans des organisations internationales" n'a pas de sens en mézénien.

Et puis, je ne vois pas ce que Pirée vient faire ici. Nous parlons des territoires grisés, tous les territoires grisés. Sans aucune exception.

Lionel Ludonnier :

- "Il s'agit tout simplement d'éviter que nos nations soutiennent indirectement ce genre d'annexion.
Par exemple avec votre article la Francovie ne pourrait occuper un territoire gris c'est vrai mais pourrait reconnaître qu'un autre Etat le face à sa place. Ce serait hypocrite bien sur mais licite.
Je vous laisse décider comme je vous l'ai dit le Roi s'est engagé publiquement en ce sens."

Tyrana Seborovska : Dans ce cas je vous propose de l'écrire ainsi.

Article VI – Les Hautes Parties contractantes affirment leur ambition d’œuvrer ensemble pour la coopération, la paix et la stabilité du micromonde. Elles reconnaissent les Territoires Grisés comme territoires neutres et indépendants et s'engagent à ne pas occuper quelconque partie de ces territoires, que ce soit par une annexion, un protectorat ou tout autre forme de domination. De même, elles s'engagent à ne soutenir aucune action similaire de la part d'un pays-tiers ou d'une organisation-tiers.

- "Je vous remercie peut être faudrait il préciser une exception pour l'ONA cependant car sinon cela bloquerait la solution adoptée dans le cas actuel :"

Article VI – Les Hautes Parties contractantes affirment leur ambition d’œuvrer ensemble pour la coopération, la paix et la stabilité du micromonde. Elles reconnaissent les Territoires Grisés comme territoires neutres et indépendants et s'engagent à ne pas occuper quelconque partie de ces territoires, que ce soit par une annexion, un protectorat ou tout autre forme de domination. De même, elles s'engagent à ne soutenir aucune action similaire de la part d'un pays-tiers ou d'une organisation-tiers en dehors de l'Organisation des Nations de l'Archipel.

Tyrana Seborovska : Entendu, faisons comme ça ! Bon, eh bien je crois que nous sommes tombés d'accord !

Lionel Ludonnier :

- "En effet c'est un grand jour pour nos deux pays !"

Tyrana Seborovska : Alors il ne me reste plus qu'à repartir ! À moins qu'il n'y ait autre chose dont vous souhaiteriez parler ?

Lionel Ludonnier :

- "A part peut être pour moi de vous encourager dans votre élection je ne vois pas d'autre sujet.
Je vous raccompagné."