Bureau du Roi

Sire, je suis honoré d'avoir été si promptement reçu par Votre Majesté. Si je suis ici c'est pour vous rendre l'hommage d'un vassal à son suzerain, car sachez que la population de la région de Saint-Auteuil a érigé cette dernière en Grand-duché et qu'elle m'a placé à sa tête. Aussi, c'est pour obtenir de Votre Majesté l'acceptation de notre nouveau Clan.

Sire, vos propos me touchent et votre reconnaissance m'honore. Sachez que mon clan, si les Sages l'officialise, restera toujours l'ami de votre famille et sera toujours loyal au Roi.

J'ose espérer votre présence lors de mon couronnement qui aura lieu très bientôt.

Je vous remercie encore.

Le Premier Gouverneur Sylvain Pouffiaud demandait à etre reçu par le Roi.

Le Roi salua le Premier Gouverneur avant de répondre aimablement.

Gontran IV :

- " Pouffiaud mon ami, bien le bonsoir, mais , que puis-je faire pour vous ? "

Le Premier Gouverneur était devenu un ami proche du chef de l'Etat. L'ambiance était donc détendue malgré le satané problème mézénien.


Pouffiaud était l'ancien Secrétaire Général du Parti du Progrès et des Citoyens, le principal parti de gauche sous la IIIe République en 2013, à cette époque la gauche n'était pas aussi proche des Clans ce qui lui convenait bien étant donné qu'il était un ténor de Micropolia et qu'il faisait parti de ceux, nombreux dans la capitale, qui pensaient que Micropolia avait été écartée trop longtemps du pouvoir. 
Puis la gauche en autre avait été soumise à la Parmentierisation idéologique et il avait été écarté du pouvoir connaissant une très grande traversée du desert avant de peu à peu revenir au sommet de l'Etat jusqu'à être le Premier gouverneur depuis Romain VIII. 


Romain VIII puis Gontran IV, rien que par leur nom faisaient la promesse de remettre Micropolia au centre du jeu francovar, là où était sa place et pour l'instant ils respectaient leurs promesses.
Cependant la consécration d'un tel objectif était bien le code de décentralisation appelé des voeux par Pouffiaud. 


Il était donc outré de voir que les mézéniens, volontairement ou non, retardaient l'adoption du texte, Pouffiaud était donc venu l'évoquer à sa Majesté.





- "Votre majesté, je suis heureux de voir votre réaction constructive à cet enfer du sud du pays. 
La nomination de Montignac semble etre nécessaire et j'ose croire qu'il saura ramener les mézéniens à la raison."


Choisissant ses mots, le Premier gouverneur continua :

- "Néanmoins si le comte se rend incapable de mettre en place le Code, il me semble opportun que votre majesté décide de laisser le choix aux francovars.
Il est évident qu'un référendum mettrait fin définitivement à la discussion avec une victoire du bon sens.
Si par malheur les francovars se feraient manipuler rien ne nous empecherait de ... nous adapter en prenant compte de leur avis et en mettant en place une législation légèrement différente..."


L’insinuation était grossière. Le Premier Gouverneur proposant un référendum pour trancher la question tout en n'hésitant pas à ne pas le respecter si la décision n'était pas celle attendue.


- "Attendons de voir ce qu’amènera cette Constituante et les actions du comte mais je voulais que votre Majesté garde cet aspect dans le coin de sa tete couronnée."

Gontran IV :

- " Je vous remercie pour vos précieux conseils, Pouffiaud, je prends note de votre idée , néanmoins je souhaitais moi aussi vous entretenir d'un sujet important, votre visite et donc plus que coordonner , voici une lettre que je devais vous faire parvenir. "

Le Roi donna la lettre contenant un ordre de mission au premier gouverneur, il expliqua ensuite plus en détail la demande.

- " Pouffiaud, je vous charge de partir en la province de Mézénas pour préparer l'arrivée de la cour dans son ensemble , et surtout de moi, je souhaite me rendre à Mézénas pour combattre en première ligne les terroristes qui ont lâchement tiré sur mon représentant, à savoir le préfet, mais aussi pour stabiliser la région, je vous charge donc de trouver un palais susceptible de m’accueillir dans la région, après la fin de votre mission de préparation, et pendant mon absence, je vous charge de veiller sur Micropolia. "

Pouffiaud prit la mission au sérieux.

- "Je ferai en sorte que votre visite se déroule bien, vous etes populaire à Mézénas si on en croit le dernier gros sondage que vous avez commandé il y a peu."

Le Premier Gouverneur quitta le Palais des Louvrières pour sa mission. 

Le professeur Svetchine se présenta auprès du Bureau du Roi, muni d'une lettre de mission du Commissariat général aux Affaires Micromondiales de la République Populaire du Valdisky. de taille modeste, l'homme était un universitaire bedonnant, aux lunettes rondes et dont les manières bourgeoises raffinées lui avait souvent attiré des ennuis au sein de la bureaucratie violetiste.

- Je viens me présenter auprès de Sa Majesté afin de faire reconnaître mes lettres de mission auprès du gouvernement de Francovie. Je suis également mandaté par le Camarade Président du Conseil Van Ijmeer pour discuter du sujet urgent de Livadia. Nous essayons de minimiser et si possible d'éviter toute tuerie à venir et aurions grand besoin du soutien humanitaire francovar à ce sujet.
Pour l'instant, si le gouvernement de Sa Majesté le permet, nous souhaiterions simplement obtenir la liberté de transit et de ravitaillement sur les aéroports civils ou militaires francovars pour des appareils valdisks civils afin d'évacuer les réfugiés civils et les combattants blessés en vue de la signature de la paix. Si possible nous souhaiterions également faire transiter des appareils militaires valdisks pour mener des missions de reconnaissance et d'observation au dessus de Levgrad, afin de contrôler le bon déroulement des opérations d'évacuation et le respect des conditions d'une future trêve humanitaire.

La deuxième Gouverneur et Consule de Francovie Enora Bartley accueillait le professeur Svetchine. 
En tant que Consule elle était chargée des affaires diplomatiques en absence du Roi.
Cependant il était possible, voir probable, que sa majesté soit dans une pièce proche et qu'il face son entrée dès qu'il était disponible.


Enora Bartley avait recu des indications simples mais précises de la part du Roi lors de sa réponse à la délégation francovare à l'ONA.

Enora Bartley 




- "La Francovie tient à garder sa neutralité dans ce conflit qui à fait intervenir déjà indirectement quelques centaines ou milliers de nos ressortissants ce qui nous agace.

Le Roi Gontran IV, vous ne le savez peut etre pas, est connu pour etre un artisan de la paix. Il a d'ailleurs obtenu le Prix Parmentier de la Paix de l'Académie Francovare lorsqu'il a été le dernier Roi d'Ostaria.
C'est encore le cas aujourd'hui.

Nous sommes donc favorable à faire transiter des appareils humanitaires vers l'ile ou aider à accueillir les réfugiés si vous vous engagez à les envoyer ensuite dans votre pays comme vous le proposez à présent.
Pour les appareils militaires, nous pouvons vous autoriser les appareils militaires chargés de la reconnaissance et de la surveillance mais nous n'autoriserons pas les appareils qui ont un potentiel offensif.

Permettez moi enfin de vous féliciter pour la relance de votre pays. L'absence du Valdisky sur la scène micromondiale était une plaie pour l'Archipel."

Svetchine approuva du chef.

- Merci infiniment votre Excellence. C'était l'esprit de ma demande et vous avez la garantie du gouvernement de la République Populaire que ces conditions seront respectées.
Pourrons-nous espérer que le Royaume soutienne la proposition valdiske de l'évacuation à l'ONA ?

Nous espérons pouvoir être des partenaires de la Francovie pour relancer les relations intermicronationales. L'économie valdiske est d'ailleurs relancée et ouverte aux entreprises francovares, bien que sous le système économique narratif désormais.

Enora Bartley :

- "Oui nous serions capable de soutenir une résolution respectant les principes que j'ai évoqués.

J'ai eu connaissance de vos difficultés avec EcoMicro. N'hésitez pas à contacter les pryans pour vous faire aider mais en attendant nous pouvons également utiliser votre économie narrativiste."

De façon inattendue, le Professeur Svetchine était revenu le lendemain. Le professeur n'avait pas encore pu se rendre à l'ambassade pour prendre son nouveau poste et avait dormi dans un hôtel de luxe de Micropolia avec ses conseillers et gardes du corps ce soir là.

- Madame la Consul, je reviens vers vous avec de bonnes nouvelles. Nous avons réussi à passer un accord avec les royalistes pour procéder à l'évacuation. Cependant je reviens avec une demande supplémentaire de Maskva, dont nous comprendrons si vous décidez de refuser.
Maintenant que nous avons un accord nous devons le faire respecter. Hors nous craignons que les royalistes livadiens ne tiennent pas leur parole. Nous souhaiterions donc avoir une garantie avec un petit contingent d'appareils militaires en Francovie que nous mobiliserions uniquement si les livadiens se mettent à attaquer la Marine Violette lors de l'évacuation. Cette force aurait pour tâche de couvrir le retrait de la flotte valdiske et d'empêcher les royalistes et toute autre flotte pirate qui nous attaquerait de le faire. Cela dans le seul cas de figure où la trêve serait rompue. Cette force aérienne serait d'une dizaine de chasseurs et d'avions antisousmarins, uniquement employée contre des menaces militaires et en aucun cas une force offensive ou de bombardement.

Notre estimation pour l'instant est que cela n'aura pas lieu et que tout devrait bien se passer, permettant à la guerre de se terminer sans morts supplémentaires. Un succès certain. Mais nous ne pouvons pas garantir définitivement que l'autre bord tiendra parole et nous voulons assurer que les réfugiés arriveront effectivement sains et saufs en Poldévie.

Comme je l'ai dit, c'est une mesure de sécurité que nous souhaitons nous ménager et je comprendrai si vous refusiez.

Enora Bartley :

- "Votre demande nous mettrait en difficulté.
Je vais demander au Roi mais car seul lui peut accorder une telle demande.
Je ne vous promet rien.

Je vous félicite en tout cas pour l'annonce officielle de votre accord avec les nationalistes."

- Merci beaucoup. Nous sommes convaincu que c'était la dernière chance d'éviter un horrible massacre. Je comprendrai si vous refusiez. C'est un grand service que vous nous rendriez mais nous sommes conscients que la position diplomatique de la Francovie serait délicate si des combats ont lieu pour protéger les réfugiés livadiens.

Enora Bartley :

- "Vous devriez faire contresigner l'accord via l'ONA. Une résolution de l'ONA légitimerait notre aide et intervention."

Le Professeur était déçu mais pas surpris.

- Je comprend tout à fait votre prudence. Je vais transmettre au gouvernement, mais je ne sais pas s'il y a toujours le temps... Svetchine se tut, de peur d'en avoir trop dit.
J'en profite pour vous transmettre une annonce du Commissariat général aux Forces Armées qui annonce qu'une flotte de deux sous-marins, et trois bâtiments de guerre croisera au large de la Francovie cette nuit et demain, sans pénétrer dans vos eaux territoriales. Nous préférons vous prévenir pour éviter que vos militaires en soient surpris. Ce sont des forces envoyées pour couvrir la retraite de la flotte valdiske qui devrait être également au large de la Francovie demain dans la journée pour rejoindre cette deuxième flotte. Les réfugiés seront vraisemblablement transféré par mer jusqu'en Poldévie.

Enora Bartley :

- "Je vous remercie de nous avoir prévenu, c'est en effet préférable entre allié.
Je comprends tout à fait l'interet de vos opérations militaires."

Le Roi convoqua Gontrand Poiscaniaux afin de connaître plus en détail la demande de destitution formuler à l'encontre de Picaban , autre membre de l’état-major.

Le Roi convoque le Premier Gouverneur pour une consultation autour d'une tasse de thé.

Sylvain Pouffiaud était en campagne électorale depuis peu.
Pour l'instant il n'avait pas fait grand chose, il était persuadé qu'il gagnerait l'election mais les conservateurs avaient lancé une guerre totale contre le Roi et donc contre lui aussi.
Cela l'inquiétait et il était rassuré de voir que le Roi voulait le rencontrer.


Il appréciait ses petites pauses avec Gontran autours d'une tasse de thé.


Sylvain Pouffiaud :

- "Comment allez vous, votre majesté ?"