Fort Alreas

La route dans les montagnes de la côte occidentale étaient très difficiles à pratiquer. Très rapidement, le groupe de 4x4 fut contraint de s'arrêter et leurs occupants de continuer à pied. Deux d'entre eux soutenèrent le vieux Robert Binden dans cette route.

Après quelques heures de marche, ils étaient enfin arrivés au creux de deux montagnes comtadines, dans un fort peu connu des francovars et très difficile d'accès et de repérage. Plusieurs hommes et femmes étaient déjà installés dans le fort, des réfugiés. Tout fut aménagé pour la mise en place d'un Conseil de Guerre convoqué par Robert Binden.


Amiral Robert Binden:

Charles-Henri, regardez les... Ces gens sont tout sauf des guerriers. Nous pouvons les protéger du mieux que nous pouvons mais il faut être sérieux... Nous ne ferons pas la guerre avec ça.

Charles-Henri Binden:

Je ne pense pas, père. Il m'est d'avis que notre unique chance est de réunir les différentes factions qui comptent au Comtat. Les Cotyistes, les Monarchistes et les...

Robert Binden grogna.

...Les Merksistes-Luninistes. Je sais votre avis à leur égard mais avec la disparition de l'armée du Comtat-Francovin, ils sont les seuls à disposer d'assez de forces et d'armes pour espérer le commencement du début d'une lutte armée.

Quant aux monarchistes, ils pourront apporter le soutien financier nécessaire.

L'Amiral se tut un long moment, dégustant son whisky.

Robert Binden:

Bien, faîtes comme vous me dîtes. Et demandez à Red de venir me voir, j'ai besoin de lui pour une mission capitale.

Robert Binden était sur l'un des contreforts du camps, à regarder les gens s'activer à leurs tâche. John Red, responsable du "Réseau fantôme", ancien groupe d'action des services secrets de Jean Coty, était arrivé.


Robert Binden:

Quelle folie, John. N'est-ce pas formidable? Risquer sa vie pour une bataille qui probablement nous mènera à la défaite.

John Red:

Certes, mais au moins, en agissant, nous resterons tous dans l'histoire.

Robert Binden:

Oui, L'Histoire... Maîtresse insouciante et terrible, nous imposant sans cesse les mêmes épreuves. M'enfin, John, je ne vous ait pas fait venir pour philosopher. J'ai une mission pour le réseau. Nous avons deux priorité actuellement, la mise au point d'un système de change afin de commercer avec le marché noir et donc d'assurer le ravitaillement. Charles-Henri s'en charge.

Vous, vous avez une mission toute autre. Vous devez vous rendre chez les Elvéotes, entrer en contact avec la Résistance et ramener des spécialistes informatique afin de rétablir les communications. On a un problème ici, c'est que je ne sais foutrement rien de ce qu'il se passe dans le pays. En plus, le matériel ici date de l'ère de Jallan et les radars ne détecteraient pas toute l'aviation du continent même si elle venait se garer en plein milieu de la cour!

Donc ramenez moi des techniciens elvéotes à n'importe quel prix. Promettez leur des part dans les sociétés comtadines, de l'or et des reconnaissances de dettes, mais je veux que vous reveniez avec des techniciens!

Dans la soirée, le SDRE se mis en alerte. Une voiture avait été détectée à l'entrée des montagnes. Elle n'avait aucun identifiant rebelle. Charles de Mère, Commissaire à la Sécurité, fit déclencher l'alerte et envoya une équipe.

Du côté du véhicule, le conducteur s'était arrêté. Le chemin s'arrêtait. Une voix s'éleva.


La voix:

Nous sommes bloqués. Il nous faut passer le col de la Montagne à pied, Vos Majestés.

Le vieillard sorti avec ses deux passagers. C'était Rayal Picaban et Eléonore de Jullanis.


Dépêchez-vous! Nous devons atteindre le col avant la tombée de la nuit!

Ils se dépêchèrent avant de tomber nez-à-nez avec des hommes armés.

Un rebelle:

Halte-là! Qui êtes vous?

Le Cyffrinydd leva son bâton de marche en leur direction.

Le Cyffrinydd:

Pas de panique, messieurs. Voici Rayal Picaban et Eléonore de Jullanis, Comtes et Princes de Picabanie et de Comtat-Francovin, Dépositaires de la Couronne Occidentale.

Vous leur devez allégeance... Menez-nous à Robert Binden.

Le militaire garda son arme pointée vers eux.

Le Rebelle:

Je n'en crois pas un mot. Tout le monde à genoux.

De peur, Rayal et Eléonore allaient s'éxécuter quand le Cyffrinidd prit une voix menaçante et sombre


Le Cyffrinydd:

Fi yw dewin o hen! Gan Arglwyddi Gorllewin y Cod, yr wyf yn cyhoeddi bod gennych teyrngarwch i'r Frenhines y Deyrnas Gorllewin!

Je suis le mage des anciens temps. Par le Code des Seigneurs de l'Ouest, je proclame que vous devez allégeance à la Souveraine du Royaume d'Occident!

Les rebelles reculèrent. Leur chef, stupéfait par l'usage de cette langue connu de peu de personnes, il contacta la base. Lorsque Charles de Mère apprit la nouvelle, il ordonna de les ramener. Il courut prévenir Robert Binden de la nouvelle.


Robert Binden:

Ainsi tout n'est pas perdu... Charles, l'espoir vient de s'embraser... Les deux forces historiques de Francovie vont se réunir.

Tarque est perdu.

Il demanda à préparer un grand festin et alla attendre pour accueillir Rayal Picaban et sa femme.

Le petit groupe arriva au fort sous les applaudissements. Robert Binden se dirigea vers Rayal Picaban. Il le connaissait assez bien, le jeune homme avait servit dans une section qu'il commandait à une autre époque.

Robert Binden:

Rayal! Quelle joie de vous voir! Ainsi donc vous avez survécut et vous avez appris que nous nous étions réfugiés ici!

Rayal Picaban :

Très sincèrement on ne savait pas que vous etiez réfugiés ici avant que le vie... enfin celui qui nous a aidé nous conduise ici.
Le voyage a été difficile les jallanistes surveillent totalement la frontière.

Alors vous etes de retour sur le marché Binden ?

Eléonore de Jullanis a écrit:Après plusieurs jours de travaux, Robert Binden put enfin inaugurer, dans une salle en profondeur dans la montagne, le nouveau SDER.

Il fallait, à présent, se lancer à la création du réseau intranet de la base. Robert Binden invita le chef de la mission elvéote dans on bureau.

Tim Brendon-Leeds
Vous vouliez me parler, cher Monsieur Binden?

Le vieillard était déjà parti vers le buffet préparé à l'occasion.

Robert Binden:

Je suis heureux de votre arrivée. Le peuple comtadin s'est toujours rallié à son Roi. On ne peut que triompher.

Il se mit à parler d'une voix plus basse tandis qu'ils s'éloignèrent du buffet.

Quelles sont les nouvelles de votre côté? Avez-vous des forces en Picabie?

Les troupes de Rayal ayant participé indirectement au Coup d'Etat jallaniste il ne souhaitait pas révéler cette vérité mais expliqua sa situation personnelle :

Nous disposons seulement d'une centaine d'homme acquis à notre cause mais nous avons l'avantage d'etre armé et d'avoir le soutien du peuple picabien.
Les jallanistes nous ont ... fortement visés.

Binden était peu réjouit de la faiblesse des forces picabiennes.

Robert Binden:

Nous avons de quoi armer quelques centaines d'hommes, d'acheter des armes à l'étranger et de tenir un gros siège. Mon problème, c'est que nous manquons d'hommes entraînés.

Rayal Picaban :

Les élvéotes ?

Picaban ne pensait pas vraiment ce qu'il disait. Il considérait les élvéotes comme des paysans.

La résistance au sud du Pays ? Vous devez avoir des liens avec la ville de St Auteuil après tout.

Robert Binden:

Pierre Coty, le fils du Président, se charge actuellement de prendre contact avec les réseaux résistants à St Auteuil. Je n'ai pas encore de nouvelles.

Quant aux Elvéotes, nous avons des contacts. Leurs techniciens sont venus nous aider.

Rayal Picaban :

Oui ils sont au moins utiles sur l'aspect technologique.
Vous avez des liens avec le gouvernement en exil ?

Robert Binden:

Oui, nous devons d'ailleurs leur envoyer de l'or et des armes.

Ils revinrent vers le buffet.

Et bien, je pense qu'il est tant de prendre votre titre de Roi... L'ensemble de mes forces et du Conseil de Guerre sont à vos ordre pour rétablir l'ordre légal et démocratique au Comtat-Francovin.

Rayal Picaban :

Le voyage ayant été long permettez moi de rejoindre mon lit qui je l'espère est plus douillet que celui que j'avais jusqu'à maintenant.
Nous discuterons ensemble du Conseil de Guerre dès demain en esperant que vous aurez recu la réponse du sud.

Robert Binden:

Bien, je vais demander à ce que l'on vous indique vos appartements.

Un coup de téléphone arriva dans le bureau du Commissaire à l'Action Directe, c'était un de ses contact de Nieba.


Pierre Coty:

Oui? Vous êtes sûrs? 400 vous dîtes ainsi que des miliciens? Merci. Détruisez ce téléphone et surtout ne revenez pas au nid.

Il raccrochat et appela à un autre numéro, celui du Commissaire à la Sécurité.

Pierre Coty:

Allô De Mère? Ici Coty, je viens de recevoir des nouvelles de Nieba. Une garnison menée par Jongor fait escale à Nieba. Oui? On relève le niveau d'alerte? Très bien, je préviens l'Amiral.

Binden fut prévenu rapidement. Il ordonna le passage en alerte 3/5, toute personne non enregistrée sera arrêtée et interrogée, renforcement de la sécurité du passage du col et mise en place des batteries d'artillerie de façon à pouvoir bombarder le versant extérieur du col.

Binden fit prévenir Rayal de la tenue d'un conseil de guerre d'urgence.

Rayal Picaban arriva rapidement :

Que se passe t-il Amiral ?

Robert Binden:

La guerre, Votre Altesse. La guerre.

Une garnison de soldats du régime a passé la frontière et se trouve actuellement à Nieba. Ils sont lourdement armés et je pense qu'il faut se préparer à l'éventualité d'une attaque.

Charles de Mère voulu prendre la parole.


Charles de Mère:

S'ils attaquent, nous pourrons assurer la défense du Fort. Mais nous serons découverts et donc plus vulnérables. Nous résisterons à une attaque au sol, on pourra tirer du canon et, au pire, faire dynamiter le col de la Montagne, ce qui ensevelirais l'ennemi mais nous couperais de tout lien avec l'extérieur.

Ma crainte réèlle concerne le risque d'une seconde attaque... Mêlant attaque au sol et aviation.

Robert Binden:

Madame Dupont de la Bertière, avons-nous les moyens de répondre à une telle éventualité?


Caroline Dupont de la Bertière:

Je crains que nous n'en ayons pas les moyens. Nous pourrons tenir grâce à la DCA et l'artillerie, mais nous serons pris au piège. Je pense qu'il est impératif d'obtenir de l'Elvéotie des technologies avancées de brouillage et de disposer de meilleures contre-mesures électroniques.

Clairement, notre plus grosse menace serait une attaque type "tapis de bombe". Je vous préconise de contacter l'Elvéotie.

L'Amiral réfléchit un long moment.

Robert Binden:

Votre Altesse, avez-vous un avis sur la question?

Rayal Picaban parraissait inquiet mais dubitatif :



Ils sont à Nieba certes mais ils sont partout non.
Tant qu'il reste à Nieba cela n'est pas réellement inquiétant pour nous.

Pensez vous qu'ils se dirigent vers le fort ? Et comment aurez t-il ou nous reperer ?

Si c'est le cas je ne sais pas si les elvéotes peuvent nous aider, ils ne peuvent déja pas s'aider eux meme.
Peut etre faudrait t-il demander des armes du gouvernement en exil, qu'il sert à quelque chose lui aussi !

Il commençait à s'enerver. 

Robert écouta le jeune homme parler.

Robert Binden:

Il n'y a pas de fumée sans feu. Et pas de feu sans canon comme on dit chez nous.

L'Armée contrôle l'essentiel du territoire, nous n'avons pas encore mené d'acte de guerre contrairement au Triangle, au Vernier et à l'Elvéotie. La stratégie actuelle du gouvernement n'est pas au renforcement de Nieba, cette ville n'a plus aucune valeur stratégique pour eux.

Alors soit ils vont renforcer l'Île au Phare soit ils vont passer sur la rive ouest. Dans les deux cas, je préférerais nettement renforcer nos défenses.

Concernant le gouvernement en exil, je dois avouer faire très peu confiance à des gouvernements qui n'existent que par la volonté de gouvernements étrangers. Concernant les autres Résistances, le service Action Directe s'occupe d'entrer en contact.