Niveau -7 du Ministère

Au siège du renseignement francovar dans une partie caché du niveau -7 du ministère, la ministre voulait connaitre l'avis des espions francovars.
En effet l'enquete démontrait que le meurtrier de Poluchi n'était autre qu'un professionnel.
Forcément Mezenas était suspecté mais Bouniou avait aussi un doute sur le gouvernement francovar.

- Alors que dites vos espions ?

Un responsable du renseignement exterieur francovar ne pu cacher sa désolation.

- Malheureusement on a aucune info venant de Mezenas. La Chute du régime jallanisme a considérablement touché nos infrastructures d'espionnage. 
- Donc on sait pas si Mezenas est derrière ça ?
- Non on n'en sait rien.

La question devenait complexe pour la ministre.
Elle subissait des pressions du gouvernement francovar pour calmer le jeu avec Kaitan mais elle voulait trouver l'assassin de Poluchi.

- Mobilisez vos ressources qui vous restes à Kaitan.
- C'est de la compétence du Roi.

La ministre ne pouvait rien faire. Si Parmentier était derrière ça ce ne serait pas du coté de la Francovie que l'on trouverait le coupable. 
Elle n'avait pas été mise au courant du "Reseau Fantome", les espions francovars voulaient garder des cartes en main et ne pas révéler leur plus puissant réseau à un simple ministre qui quitterait son ministère tous les deux mois. 

Brigitte Bregen arriva au Niveau -7. Elle appréhendait un peu se moment. Celui de revoir ces lieux, de revoir aussi des visages peut-être familiers, de penser aux visages manquants... les amis perdus à la guerre.




Elle arriva et s'installa devant la table. Elle était accompagnée du responsable de la sécurité de Micropolia, des chefs de renseignement, de l'Armée.


Brigitte Bregen :


-Bien, Messieurs. Pas le temps de fêter les retrouvailles pour certains, de se présenter pour d'autres.

Premièrement, la police a ordre de mettre en place des barrages routiers autour de Micropolia. Si vous avez besoin d'aide, demandez au MAED, je suis certaine qu'ils fournirons les renforts nécessaires.

En attendant, toute personne sortant de Micropolia par la terre ou les airs doit être contrôlée. L'enquête sera menée conjointement avec les services de renseignement. J'attends une efficacité sans faille de votre part. Il s'agit de votre souverain, pas d'une personne lambda.

J'ordonne aussi le renforcement de la sécurité du Palais Royal, des Ministères et surtout de l'Assemblée Nationale qui va se réunir en plénière.

Elle but un verre d'eau.


A présent, donnez-moi les premiers éléments de l'enquête. Savons-nous qui c'est ? Est-ce une menace individuelle ou un réseau ? Enfin, y a t'il une menace imminente ?

Si vous avez des premières réponses, je les veux bien. Dans le cas contraire, je veux que vous considériez les pires cas possibles comme probable.

Le chef de la police micropolienne : 

- "Nous avons appréhendé l'individu. Il est en ce moment meme en direction de la grande prison de Rémipolis."

Rayal Picaban, le Maréchal des Armées s'était deplacé ce qui n'était pas anodin.

- " Officiellement il s'agirait d'un anti-Delfrous. Il serait contre la monarchie héréditaire et Gontran étant le petit-fils de son prédécesseur Romain VIII, il a tenté de l'assassinner.

Officieusement, il semble évident qu'il s'agit encore une fois d'un action des mézénes ..."

Tout le monde n'était pas d'accord avec l'interprétation du Maréchal.
Un des chefs du renseignement rappela :

- "N'oublions pas que l'ancien Premier Ministre Paul Milous a été assassiné il y a quelques semaines au Brindas.
C'est la deuxième fois que des proches du Roi ou du moins le Roi lui même est touché.
Cela renforce soit la thèse d'un anti-Delfrous soit -surtout- une action de Georges Waters ..."

Bregen ayant été touché par la flemingite elle pouvait ne pas etre au courant donc l'expert du renseignement précisa :

- "Georges Delfrous a perdu son droit de porter son nom après avoir kidnappé son neveu et tenté un coup de Clan au Brindas. Il avait été condamné par les juridictions du Brindas et porte désormais le nom de Georges Waters. Ne le sous-estimons pas il a été Premier Ministre lui aussi dans le passé et est un populiste.
Son frère, le Roi Gontran a décidé de le gracier (ce qui est permis dans le droit du Brindas) et depuis sa libération il y a eu tous ces problèmes. Ce sont des drôles de coïncidences.
Néanmoins je n'ai aucune preuve et le Roi semble lui accorder tout de meme son pardon."

Brigitte Bregen regarda du coin de l'oeil Rayal Picaban.


Brigitte Bregen :


Maréchal, tiens donc... Hé bien félicitation et merci de votre explication.

Elle avait du mal à cacher son mépris pour les Picaban.


Bien, j'y vois plus clair. Donc nous ne savons pas précisément la nature de la menace. C'est le second attentat. Chez moi, on appelle ça une coïncidence. C'est à espérer.

Si un troisième attentat survient, nous serons face à une menace réèlle et peut-être organisée. Nous avons impérativement besoin d'identifier la menace de la façon la plus complète possible. En attendant, je maintiens l'alerte.

Le Renseignement aura la priorité pour l'interroger. Discrètement. Quelques heures, pas plus. Ensuite, la police et la justice pourront intervenir en présence d'un avocat.

Les responsables présents se regardèrent. Brigitte Bregen était de la vieille école. Elle était connue dans les services pour prendre un peu de liberté avec le droit dans les affaires touchant à la sécurité de l'Etat.


Bien, vous avez vos ordres. Autres choses?

Picaban ne contesta pas cette "manière forte".
Nul doute que le retour de Bregen au ministère ne ferait que renforcer les besoins d'une clarification de la procédure pénale.