Rendez-Vous avec le Ministre Francovar des AE

Anton fut prévenu de la demande du Ministre francovar et s'habilla à la hâte. Il n'avait pas sa chemise correctement boutonnée, il n'était pas rasé... Il avait passé la nuit devant la télévision à attendre les nouvelles. Et il avait fini par s'endormir épuisé en début d'après-midi. Il fut réveillé par une secrétaire qui lui apportait un ordre de l'Empereur, daté de seulement quelques minutes. A peine eut-il mis ses lunettes que le Ministre était annoncé. Il se hâta, tenta de se peigner en chemin, en vain.

- Monsieur le Ministre, je vous en prie, venez dans mon bureau... je viens d'avoir des informations de l'Empereur, il est en vie, de même que l'ensemble du Gouvernement. Il a fait de l'aide humanitaire sa priorité absolue...

Alors qu'Anton se préparait un café et en faisait un pour son visiteur, il montra le billet d'Horton :

Autorisation aux troupes francovares de pénétrer sur le sol armaréen afin de favoriser le secours aux populations. Flotte Meduse chargée de l'escorte jusqu'à zone pacifique digue sud. Aide des militaires bienvenue, voire nécessaire. Beaucoup de dégâts, bilan humain très lourd. Situation tendue. Vos parents sont en bonne santé.

EL/ http://federation-armara.forumotion.com/t1288-ouragan-willy-organisation-de-l-aide-humanitaire#9026 (dis-moi s'il y a un problème d'accès).

François Bogendorfer:

Bonsoir excellence,

je suppose que pour vous aussi la journée et la nuit a été longue. Et ce n'est pas fini. Je suis venu vous annoncer que la Francovie place sous commandement de l'Etat-Major Armaréèn l'ensemble de notre convoi humanitaire. Afin d'éviter de multiplier les échelons d'ordre, nos soldats et nos humanitaires répondrons directement à votre Etat-Major.

Il boit un peu de son café. C'était son vingtième de la journée.

Quel est le nombre de disparu? et les dégâts?

- Monsieur Bogendorfer, je dois vous faire un aveu. Après les tensions et la venue de l'Empereur en Francovie, j'étais inquiet. Sir Horton n'est pas un homme commode, je sais qu'il n'est pas parti d'ici avec le sourire, ni vraiment confiant dans la continuité de nos relations. Ce n'est pas facile pour un diplomate comme moi de composer avec un militaire. Je crois que c'est facile pour personne. Pourtant, quand je lui ai annoncé la motion de Jean Coty, il a été touché, je l'ai perçu à sa voix. La dernière fois où j'avais ressenti de l'émotion chez lui c'est lorsqu'il m'a annoncé l'opération Styx et qu'il m'a chargé de remettre une lettre à Monsieur Vinago. Evidemment gardez cela pour vous... ça me couterait ma tête s'il apprenait ce que je vous dis. Cet élan du coeur nous honore à tous et consolide nos relations. L'Empereur voudra probablement vous remercier et vous inviter à Mallington sitôt que ce sera sûr et que tout sera rentré dans l'ordre.

Anton marqua une pause :

- Selon les chiffres que l'on m'a communiqué, il y aurait plus de 150 000 morts... 390 000 blessés. Ce ne sont pas des chiffres officiels publiés par le presse, mais des estimations des forces armées et des secours. Non définitives. La violence de l'ouragan a été si extrême... j'ai vu les images à la télévision... elles me traumatisent encore...

Ses yeux s'embuèrent légèrement. La fatigue, l'inquiétude, le soulagement, tout cela se mêlait en lui et faisait remonter ses émotions. Il ajouta, la voix nouée :

- Merci pour tout ce que vous faites... merci pour mon pays, pour mes compatriotes... c'est extrêmement dur de rester ici d'attendre les nouvelles avec angoisse. Chacun attend de savoir si les membres de leur famille ont survécu, comment ils vont... votre venue ici nous affecte tous, votre soutien est extrêmement important à nos yeux.

François fut touché par ces aveux.
François Bogendorfer

Il est des moments où les querelles tombent en futilité devant une détresse qui dépasse l'homme et l'humanité. Nous mettrons à disposition ce dont vous avez besoin, tant que ce sera possible.

Il apprit les chiffres.

Je vous présente mes plus profondes condoléances. Je vous le répête, même si c'est trop peu, que nous sommes à vos côté dans cette épreuve qui est l'une des plus grave qu'un Etat du Micromonde ait connu.

- Votre aide va au delà de nos espérances et elle va être très utile à mon pays. Merci... encore. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude. Je suis désolé de vous recevoir ainsi mal accoutré. Vous faites beaucoup pour le personnel de cette ambassade, pour les armaréens. Nous ne l'oublierons pas.

Il passa une main sur sa barbe.

- J'ai appris que le Président Franchet avait été mis en difficulté dernièrement. Comment se porte-t-il ? Je sais que la crise avec Armara ne l'a pas beaucoup aidé et j'en suis désolé. L'Empereur n'a jamais été très porté sur la communication. Ca a clairement joué en sa défaveur, aussi je pense qu'il y réfléchira à deux fois avant de garder toutes ses actions secrètes. Pourrais-je rencontrer Monsieur Coty lorsqu'il sera disponible ? Je souhaiterais le remercier en personne pour son initiative.

François Bogendorfer:

Le Sénateur Coty? Il accompagne l'ambassadeur Francovar à Armara, il est chargé de gérer le fond financier mis à disposition des secours à Armara. Il a souhaité lui-même aller sur le terrain, en Armara.

Pour le Président Franchet, tout va bien. C'était le Premier Ministre Glasuez qui a été mis en difficulté et à du démissionner mais la situation est redevenue normale, Madame le Premier Ministre Debré a les choses bien en main.