Loi "Small Business Act"

Rappel du texte:

Monsieur le député,


J'ai eu connaissance de ce Small Business Act à la francovare que vous comptez mettre en place. Comme vous, je voudrais que nos entreprises exportent. Comme vous, je voudrais que nos produits se vendent bien à l'étranger et que le savoir-faire francovar soit reconnu partout dans le micromonde.

Je ne suis pas très calé en commerce international, mon boulot c''est de fabriquer des voitures et je pense être assez doué dans ce domaine. Cependant, j'ai pris une feuille, un crayon et une calculatrice et je me suis vite rendu compte que votre loi comportait trois grands défauts : elle est difficile à mettre en place, elle va amener une surcharge de travail inimaginable à nos chefs d'entreprise et elle risque, à terme, d'avoir l'effet contraire de ce que vous espériez au départ.

Laissez-moi vous expliquer tout cela au travers d'un exemple très simple.

Le prix d'une des voitures que je fabrique est de 840 R$ (6 PV).

Exportée vers un pays qui a 50% de douane, la voiture sera vendue 420 R$ plus cher, 1260 R$.

L'Etat va calculer que 75% de ces 420 R$, ça fait 315 R$.

Donc, le prix de cette voiture proposée à l'export vers ce pays sera de 840 - 315 = 525 R$ (787,50 R$ avec la taxe à l'import à 50%).


Je vais devoir proposer cette voiture à deux prix différents, un prix pour le marché national, 840 R$, et un prix pour l'export, 525 R$. Et pour chaque voiture vendue à l'export, l'Etat me versera 315 R$.


Jusque là, ça n'est pas encore trop compliqué. Mais attendez la suite !


Prenons l'hypothèse où nous avons des échanges commerciaux avec quatre pays. Ces pays sont libres de fixer les droits de douane qu'ils veulent.

Imaginons que ces quatre pays aient des taxes à l'import d'un montant différent. Je vais donc devoir faire un catalogue avec une voiture vendu à quatre prix différents pour l'export plus le prix pour notre pays. Et en plus, le montant de ces taxes n'est pas gravé dans le marbre, il peut varier à tout moment !


De plus, ce qui semble vous avoir échappé, c'est que les droits de douane ont été mis en place pour favoriser la production nationale. Un armaréen a tout à fait le droit de vouloir acquérir un véhicule francovar et d'ailleurs, qui oserait lui en vouloir ? Quoique, ces derniers temps, cela puisse comporter quelques risques. Cependant, il est tout à fait compréhensible, afin de protéger l'industrie automobile de son pays, que cet achat lui coûte plus cher que d'acheter un véhicule armaréen.

Vendre sur le marché d'un pays étranger une voiture à un prix comparable voire inférieur au prix des voitures produites là-bas risque d'être très mal vu par leur gouvernement car, d'une certaine façon, vous allez contourner les barrières douanières ! Il faudra s'attendre à des réactions négatives de la part des pays vers lesquels nous exportons, comme un relèvement de la taxe, voire pire, un embargo !


Au final, et bien que votre loi parte d'un bon sentiment, elle risque d'avoir des effets dévastateurs sur notre économie.