Les affaires Comtadine

La Reine se rendit dans ses appartements privés. Puis sortit au bout de deux bonnes heures.


Sandrine d'Auteuil:

Je suis prête à vous suivre!

Elle s'arrêta

Mais prenez garde, si tout ne se passe pas comme prévu, vous aurez soutenu un gouvernement qui aura probablement provoqué une guerre civile.

Le commissaire :


Suivez moi.


Ils avancèrent devant une foule importante de policier municipaux et régionaux puis rejoignirent le petit groupe de policier judiciaire.
Direction Micropolia.

La tension était remontée d'un cran au Comtat. La prise d'otage d'Eudes Berthelot, un proche sénateur de Sandrine d'Auteuil et un Comtadin influent, avait mis le feu aux poudres.Le Hen Cyngor avait été réuni une seconde fois par la Reine. Elle avait fait part de son intention de déclencher la guerre. Une réunion se tint dans un des cachots au sous-sol du chateau


Le Chef des opérations:

Votre Altesse, nous avons 2.000 hommes, armés avec un équipement militaire de même classe que ce qui est disponible en national. La frontière avec le Mézenien est à 40 kilomètres. Nous n'avons pas de véhicule de guerre mais nous pouvons demander du soutien aux habitants et de les faire venir en voiture...

Sandrine d'Auteuil:

Vous êtes sérieux? Heureusement qu'on est pas fan de petites citadines dans le coin...

Le Chef des Opérations:

Votre Altesse, nous restons tout de même les mieux équipés au niveau infanterie. Mais nous pouvons aussi mobiliser les tracteurs des Vignobles, avec des remorques.

Voilà ce que je vous propose, c'est de déployer discrètement dans le sud nos hommes, je propose de déployer 500 hommes non loin de la frontière. Tenues civiles, armes cachées.

Vous lancez un ultimatum via le Front Nationaliste Comtadin, ainsi vous ne serez pas accusée de haute-trahison... Cela passera pour un groupe terroriste. Au mieux, cela forcera De Fratelli à envoyer l'armée et nous n'aurons rien à faire...Au pire,

Sandrine d'Auteuil:

C'est la guerre.

Le Grand Duc était de bonne humeur aujourd'hui, malgré le temps d'hiver rigoureux et les températures largement en dessous de -7°. L'adoption de la Charte était un succès quasi assuré et les nouvelles sportives étaient bonnes.

C'était donc heureux qu'il alla à la chasse.


Toutefois, une affaire le préoccupait. La mort du Père Kold le troublait au plus haut point car le fils Kold détenait à présent toute autorité sur le Clan d'Almara.

Andrew de Saint-Auteuil:

Robert, que disent les services de police sur cette affaire?


Robert Lexro, Commissaire de Nieba:

Votre Majesté, Micropolia et la PJ ne donnent aucune information. Quand au Ministère, moins de choses sortent sur l'affaire, mieux il se porte...

Le Grand Duc grommela un peu

Andrew:

Tenez moi au courant... Et dites à Gabriel de surveiller un peu le fils Kold.

La nouvelle de la manifestation des Jallanistes était venu jusqu'au Château. Andrew s'en inquiétait, il savait la haine de son peuple contre les jallanistes... Et sa tendance à sur-réagir face aux provocations.


Andrew de Saint-Auteuil:

Prevenez Lexro. Je veux qu'il augmente la surveillance des lieux sensibles. Les milieux ultra-comtadins et les...Jallanistes. Et qu'il ne lésine pas à arrêter des gens préventivement pendant quelques heures.

Les nouvelles de Nieba avaient passé le Grand Lac assez rapidement.


Robert Lexro:

Faîtes fermer les portes du Château et suspendez le trafic sur le lac jusqu'à 8 heure du matin. Laissez Nieba aux autorités régionales.

La séance du Hen Cyngor avait été suspendue à l'annonce de la justice pour la LPN. Andrew de Saint-Auteuil était inquiet, le Comtat et ses chefs étaient très énervés.

Andrew de Saint-Auteuil (à voix basse):

Les fous... Je n'ai pas voulu ça. Mais ils sont allé jusqu'au bout de la logique de division... Quelle folie.

Dans le jet qui le ramenait à Nieba, le Comte Francovin apprit les résultats et la réaction de son peuple.


Andrew de Saint-Auteuil:

Ainsi les jours de malheurs sont pour nous...

Gabriel s'avança

Gabriel:

Vos ordres? La foule est déchaînée... 75.000 personnes dans le Comtat qui sont quasiment à se battre avec la police et à prendre d'assaut le siège du Conseil Régional.


Le Comte regarda par la fenêtre. Le ciel était clair, on pouvait voir les étoiles briller.

Andrew de Saint-Auteuil:

Que le Seigneur nous vienne en aide...

Le duc était dans son cabinet de travail. Il discutait avec des membres éminents du Comtat dont Robert Binden et Hubert de Prat


Ils étaient inquiets du renforcement des jallanistes dans le pays, l'épuisement du gouvernement central et sa personnification en Archibald Parmentier. La discussion avait été très longue, et grave.

Andrew de Saint-Auteuil:

Nous pourrons parler autant que nous voudrons, messieurs, mais Micropolia est à bout de souffle. Non, Hubert, je n'irais pas à l'indépendance. Mais je suis le gardien de tout un peuple, je me doit d'assurer sa sécurité si jamais le gouvernement central devait être incapable d'assurer le cour légal de l'Etat. Ainsi que sa continuité démocratique.

Actuellement, nous sommes coincés entre deux: Soit l'épuisement du pays autour d'un Parmentier quasi absolu; soit donner le pouvoir aux jallanistes.

Les deux autres firent silence. Il n'y avait pas d'issue à cette histoire, pas une qui ne vint pour Saint-Auteuil et Binden. Hubert de Prat prit la parole.

Hubert de Prat:

Il nous reste un espoir. Elle est respectée, elle est fédératrice... Elle connaît le devoir de l'Etat.

Binden se dressa

Robert Binden:

Elle?! Mais nous ne sommes pas prêts à nous ranger derrière elle! Sa gloire est passée, elle ne fait plus que diriger qu'une gauche affaiblie aux parlementaires.

Saint-Auteuil leva la main droite. Les deux se turent.

Saint-Auteuil:

Elle a déjà sauvé la Francovie. Bregen doit revenir. C'est notre unique espoir d'éviter l'effondrement du pays.

La soirée était fraîche. Le Grand-Duc était en discussion avec son conseiller économique qui lui rapportait la situation sur le terrain de la parabole. Il n'aimait pas trop l'idée de voir les Elvéotes installer leur antenne. Le Grand-Duc souria.


Andrew de Saint-Auteuil:

Préparez-mon avion. Demain, nous allons à Rémipolis. Appelez Antoine Coty aussi, j'ai besoin de lui... Les Elvéotes veulent prendre le monopôle de nos télécommunications avec cette antenne, soit.

Et vous m'organisez une rencontre avec Maréchal.

Le Grand-Duc avait une lueur dans les yeux. Il tenta de garder toute sa noblesse mais ne put se résoudre à montrer des rictus de joie dans son visage.


Andrew de Saint-Auteuil:

Madame la Chancelière, il faut que Nieba obtienne le siège de la LEM. A n'importe quel prix.

Malainbar n'était pas surprise de cette réaction. Nieba avait déja été dans le passé candidate pour accueillir le siège de l'ACS.
Elle était satisfaite de la position du Duc , en tant que Comtadine elle pensait aussi que Nieba serait la candidate parfaite.

Je suis tout à fait d'accord avec vous Monsieur le Duc.
A mon avis , on va avoir fort à faire contre les elvéotes notamment qui vont vouloir eux aussi avoir le siège à moins que je me trompe.

Malheureusement les finances de la région vont déja etre voté et nous ne pourrons donc pas investir beaucoup à moins que vous vous occupiez de l'enveloppe.

Le Grand-Duc fit un geste de la main avec dédain sur la question des finances.

Andrew de Saint-Auteuil:

Le coût du projet se montrait à combien?

Georgette Malainbar :

Je suis absolument certain , je m'y engage , que du coté des Picabiens il y aura une proposition aux alentours de 3000 R$ pas plus. C'est ce que j'ai pu entendre dans les réunions au PSR.
C'est surtout du coté d'Evrain que j'ai des doutes , ils pourraient très bien ne rien proposer comme atteindre la barre des 10 000 R$ ce qui serait tout à fait énorme.

Peut etre faudrait-il proposer 4000 R$ afin de casser toutes les autres candidatures.

Andrew de Saint-Auteuil:

Vous présenterez un projet, Madame la chancelière. Concernant le budget, considérez que votre enveloppe sera... illimitée. Le Comtat dispose de nombreux organismes de financement et si vous devez proposer que le Comtat prenne a sa charge 100% du projet, je trouverais les fonds nécéssaires.

Georgette Malainbar : 

Je demanderais l'aval de la candidature devant l'assemblée Parlementaire.
Ensuite je contacterais le ministère.

Je suis certains qu'au final on va nous octroyer le siège.

Louis, le fils du Grand-Duc, était dans son bureau. Il réfléchissait à ce qu'il se passait et à ce que son père lui avait dit sur ses craintes envers Picabie. Mais il savait qu'il ne ferais rien... Ce qui lui laissait libre champs pour agir, pour la plus grande gloire du Comtat.


Louis de Saint-Auteuil:

Oui, Fauche?

Fauche:

Votre Grandeur, j'ai un message de Gabriel. Il est en contact avec les chefs Elvéotes.

Louis de Saint-Auteuil:

Et Lexro?

Fauche:

Il attend de rencontrer Edouard Maréchal. Pour le moment, ça se présente bien. L'Elvéotie se soulèvera. Par contre, Fux n'aime pas les mouvements de foule... Par contre, un soutien politique de Maréchal sera très utile.

Le Grand-Duc était dans son salon privé quand la nouvelle de l'info dans le Média Indépendant. Il apparu très calme à cette nouvelle.

Andrew de Saint-Auteuil:

Ce n'est pas grand chose, au final. Les jallanistes ne sont rien du tout au Comtat. Il peut inviter qui il veut, mais pas sous mon toit.

Hubert, transmettez ça, tout de même, à nos services du renseignement.