Bureau Présidentiel

HRP : Ah très bien. J'ai confondu la troisième personne du singulier avec la figuration de soi à la 3ème.

Matthieu Ledez était pensif, car il butait sur l'usage du terme "réseau social Touétteur, de sa marque et de son logo" qui concéderait un droit de modification à Touétteur. Ainsi, la chancelière aurait le droit de modifier le logo comme bon lui semble sous le territoire krasslandais, et même de commercialiser la marque pour son profit, en contrepartie d'une pauvre somme que le créateur obtiendrait 30 jours plus tard...

Matthieu Ledez
Le droit à exploitation, vous entendez bien exclusivement : le droit de reproduction, le droit d'adaptation, le droit de traduction ?

La Ministre de l'Information avait assuré la traduktion du kontrat en frankovar, une langue k'elle maitrisait plutôt bien puiske des missionnaires la lui avaient enseignée kand, petite fille, elle était allée à leur ékole au Bangana.

Elle choisit donk de s'adresser à Matthieu Ledez dans cette même langue, en espérant k'elle serait mieux komprise et plus konvainkante.


Konstance von Augenblick : Monsieur Ledez, le contrat est pourtant clair.

Vous nous accordez le droit d'exploiter ce logiciel sur notre territoire (et uniquement sur notre territoire), vous nous accordez aussi le droit d'utiliser la marque, le logo et le droit de modifier l'apparence du réseau social, son graphisme, afin qu'ils correspondent aux standards krasslandais, entre autres la langue.

Et vous restez l'unique propriétaire de Touétteur.

Matthieu Ledez
Très bien, nous sommes d'accord avec les clauses du contrat.

Tyrana Seborovska : Parfait ! Nous allons donc pouvoir passer à la dernière étape de cette visite.

Deux journalistes de la télé krasslandaise m'ont akkompagnée, nous allons donk pouvoir organiser une petite konférence de presse improvisée à lakelle des journalistes francovars pourront évidemment se joindre si vous le souhaitez, Monsieur le Président.

Puis nous signerons le kontrat.

Matthieu Ledez
Très bien. Mon équipe Touétteur est personnellement prête.

Il fut reçu par le Président de la République dans le bureau présidentiel. Il espérait que le Comtat allait cesser ses ambitions folles d'indépendance et d’autonomie. Pour le Président Maréchal, le Comtat c'est la Francovie, rien de plus.



Édouard Maréchal :

Bonsoir Monsieur Delpiez. Pourquoi souhaitiez-vous me voir aux Louvrières ?

Le Premier Ministre s'était installé. Il avait l'intention de liquider la situation en une soirée. Le plan Denièvre-Chatelain, c'est bien beau mais il voulait se débarrasser des poids que ça imposait avant la fin du mois.


Roberto Delpiez:

Monsieur le Président,

Sachez-le, je viens en paix.

Il émis un léger rire concernant la formulation.

Mon avis est que le Comtat est Francovar avant tout. Il ne peut y avoir aucun droit supplémentaire pour un territoire quel qu'il soit. Aussi, je vous annonce mon intention de dissoudre le Hen Cyngor et de mettre fin au royalisme au Comtat qui deviendra une véritable démocratie clanique.

Concernant nos affaires, nous savons que la situation est encore tendue. Il nous faut la désamorcer... Avec l'accord sur la SCBM, je vous avoue la grande détresse de la région. Cet accord ne profite qu'à la famille royale des Saint-auteuil et non à la collectivité.

Je suis prêt à vous donner un gage de paix en échange d'une aide. Monsieur le Président, je suis prêt à signer la cession immédiate de l'ensemble des équipements militaires et les armées du Comtat (45.000 soldats et des équipements de pointe: Char de combat, Chasseurs-Bombardier, lance-missile sol-air) en échange d'un plan de soutien de 25.000 R$: 10.000 R$ payé en crédit inscrit au prochain budget, 15.000 R$ en prêt à taux 0 de la BCF.

Vous êtes gagnant car les équipements valent plus de 30.000 R$. Moi, je suis gagnant car je disposerais des moyens pour relancer la situation au Comtat.

Le Président de la République était agréablement surpris de la proposition du progressiste. "Tiens, un progressiste pas idiot", pensa t-il. Le président voulait en finir une bonne fois pour toute avec le Comtat.

Édouard Maréchal :

Enfin un représentant du Comtat pragmatique et censé. Cela faisait longtemps, pour être honnête. Votre élection est une bonne nouvelle, monsieur Delpiez.

Votre proposition me semble équitable. Le désarmement du Comtat au profit de l'Etat, qui n'aurait pas dû être autant armé d'ailleurs, contre un plan d'aide de la part de l'Etat pour développer le Comtat. Cela me semble un bon compromis gagnant-gagnant.

Mais, le véritable point où nous sommes gagnant, c'est que nous allons régler une bonne fois pour toute ces querelles. Vous me nettoyer le Comtat de toutes ses institutions vieillottes et lourdes qui ne font que paralyser les choses, pour remettre le Comtat sur le chemin de la modernité, au cœur de la République.

Le président serra la main du progressiste pour signifier son accord.

Le président n'aimait pas être réveillé à cette heure-ci. Mais on l'informa que c'était plutôt urgent. Il enfila donc rapidement une chemise et reçu Bregen.

Edouard Maréchal :

Bonsoir madame Bregen, j'espère que vous avez une raison urgente pour me réveiller (rires)

Elle était fatiguée et bouleversée. Elle saluat le Président et s'installa dans le fauteuil et posa la mallette sur la table.


Brigitte Bregen:

Monsieur le Président, cette réunion est classée secret d'Etat. Elle n'a jamais eu lieu.

Elle regarde autour de la pièce voir si personne n'est là en dehors du Président, impassible face au stress de Bregen.

Hier soir est arrivé sur le territoire national un ancien Premier Ministre de la République de Nadür, Gian Francesco Buonamico. Il est probablement l'homme le plus puissant du pays. Il est aussi l'ex-mari de l'ancienne Ministre Irina Leileina, franco-nadéeènne, assassinée il y a 2 ans lors de la crise avec les indépendantistes et les monarchistes.

Il pose beaucoup de questions sur ce dossier classé Secret Défense...Il demande un déclassement et une enquête. Je lui ait déconseillé de le faire mais il est obstiné... Je crains qu'il n'en face une affaire d'Etat et ne mette à mal nos relations avec Nadür.

Et dans le même temps, déclasser les documents sur Irina Leileina, c'est rouvrir les archives secrètes des présidences Kikojiro et Coty, qui ont d'ailleurs été verrouillées par un arrêt de la Cour Suprême concernant une plainte à mon encontre, il y a quelques mois.

Elle tapotait nerveusement sur la mallette.

Le Président savait ce qu'était de se retrouver face à ce genre de situations. Il a souvent dû étouffer quelques affaires à Fux. Il resta donc impassible et fut assez surpris de voir Bregen dans cet état là. Il éprouvait presque des sentiments, presque.

Édouard Maréchal :

Et bien vous avez bien fait de venir me voir. Je ne connaissais pas cet homme avant ce soir, mais d'après ce que vous m'en dites j'aurais dû. Je suis opposé à déclasser ces dossiers. Ces dossiers sont Secret Défense et doivent le rester, dans l'intérêt de l'Etat et de la Francovie. Quel signal donnerions nous si nous déclassions un dossier Secret Défense uniquement parce qu'un nadéen, qui n'a plus de responsabilités politiques, le demande. Cela décrédibiliserait le statut de Secret Défense.

En tant que Chef de l'Etat, je m'y oppose. Je comprend votre ressenti sur cette affaire qui touche de façon personnelle, mais comme toujours vous faites votre devoir et je tiens à vous en remercier et féliciter. Cela n'aura pas d'influence sur nos futures relations avec ce pays : ce dossier restera totalement secret.

Et très franchement, je n'ai même pas envie de le recevoir pour le moment.

La Préfète hésita un instant.

Brigitte Bregen:

Le problème est qu'il n'a pas tout à fait tord de la chercher...

Édouard Maréchal :

Vous êtes en train de me dire qu'elle n'est pas morte ?

Le président commençait à fulminer.

Brigitte Bregen ouvrit la mallette et sorti un des dossiers.

Brigitte Bregen:

Lorsque la menace des indépendantistes elvéotes est devenue sérieuse, les Services de Renseignement sont entré dans une véritable de guerre de l'ombre. Parmi les pratiques non conventionnelles, il y avait ce qui consistait à prendre connaissance d'un plan organisé par les indépendantistes, à savoir assassiner Irina Leileina. Nous savions qu'ils voulaient la tuer... Les Services ont donc donné le moyen et l'occasion aux indépendantistes. Un agent a pu gagner leur confiance en leur donnant un faux flacon d'agent "flemmingite rouge" et toutes les informations pour atteindre Irina.

Irina Leileina fut hospitalisée puis déclarée morte. Alors que les Services Secrets ouvraient une brèche en infiltrant les indépendantistes, nous avons mis Irina Leileina sous programme de protection des témoins.

Édouard Maréchal :

J'ai besoin de connaitre l'ensemble des personnes étant au courant qu'elle n'est pas morte. Il y a t-il une chance qu'il la retrouve ?

Elle eu un léger moment d'absence... Troublée.

Brigitte Bregen:

Le Président Jean Coty a fait sortir de nombreux dossiers des Archives de l'Etat. Je ne sais pas où est le coffre où ils sont entreposés mais certaines le savent... Hubert de Prat le savait et quelques journalistes du Média Indépendant, même si ils ont été réduit au silence par la CS.

Si il s'adresse aux bonnes personnes, il la retrouvera.

Édouard Maréchal :

Il doit déjà sûrement être sur sa piste et connaître la vérité ou en parti. Ce dossier est voué à être public donc... Autant le devancer et le déclasser avant qu'il ne fasse un esclandre.

Brigitte Bregen:

C'est une solution potentielle...

Brigitte Bregen :

Concrètement quels sont les risques et pour qui si nous déclassons le dossier ?

Brigitte Bregen:

Et bien, il y a deux menaces... Que Madame Leileina divulgue publiquement des affaires d'Etat de cette époque et un risque pour elle. Les derniers, rares mais néanmoins dangereux, partisans indépendantistes elvéotes pourraient vouloir sa tête.