Bureau du Premier Ministre

Antoine Bordemer : Concernant le FSIF, je suis certain que vous connaissez déjà un moyen de le rentabiliser.

Pour la réforme de la production, qu'est-ce que vous voulez dire par baisser les rythmes de production d'un cycle par entreprise ?

André Caterin:

Percevoir des dividendes bien sûr... et revente d'action. Je peut préparer un dossier dessus.

Pour la production, on parle de cycle de production ce que produit en une fois une entreprise. Par exemple, COFRACO dispose de 100 PP de capacité, un cycle de production en produit 20.

Antoine Bordemer : Ah, très bien, je vois.

Pour les dividendes et les reventes d'action, vous avez mon feu vert. Mais je souhaite que vous soyez raisonnable dans le versement des dividendes, l'argent disponible dans les caisses d'une entreprise a une influence sur le cours de l'action. Et d'ailleurs, je veux qu'il soit désormais interdit de faire une OPA sur une entreprise publique. Si l'État souhaite privatiser, il doit le faire quand bon lui semble et pas quand le marché l'y oblige.

Pour le reste, vous souhaiteriez donc diminuer d'un cycle la capacité de production de toutes les entreprises du secondaire ? Je suis d'accord.

André Caterin:

Pour les OPA, il suffit juste d'un décret d'application et d'interprétation de l'article 502 Bis: "Concernant les entreprises et participations publiques, la gestion, l'achat et la vente en revient exclusivement au Ministère de l'Economie. Il dispose d'un droit de véto dans toutes les entreprises où l'Etat est présent."

Le terme "exclusivement" peut être interprété, par décret, comme excluant aussi le marché financier.

Antoine Bordemer : Parfait ! Parfait !! Bon, eh bien je crois que vous avez du boulot, non ?

Caterin:

Bien, je vais y aller alors.

Antoine Bordemer : Voilà, Caterin. Je savais bien que j'avais raison de vous prendre dans mon gouvernement.

Brigitte Bregen était dans son bureau. C'était la panique mais tout était silencieux. L'affaire était ressortie, elle ne savait pas par quels moyens mais elle était sortie et risquait la mise en accusation. Elle décida d’appeler sa secrétaire


Brigitte Bregen:

Maryse, j'aimerais voir les Ministres de la Défense et de l'Intérieur au plus vite, je vous prie.

Brigitte Bregen:

Entrez! Ha c'est vous, Marianni...

Elle insista sur le nom du ministre, ce n'était jamais bon chez Bregen quand elle utilisais le nom de la personne.

Vous m'avez fait quoi là avec Marrinelli et Pelletier? J'attend des explications.

Je vous ait donné des mandats assez larges pour cette discussion mais vous avez juste un impératif: Avoir votre Ministre du Budget avec vous et le gars des Louvrières. Cette discussion est censée trouver des solutions, pas nous descendre diplomatiquement!

Elle reprit son calme

Si vous aviez des objections à faire à Pelletier, vous auriez du être plus modéré. Vous venez de foutre en l'air une solution potentielle qui avait le mérite de permettre le commerce de P et de biens manufacturés! Je vous rappelle que pour l'instant vous n'avez aucune solution, que l'idée des tarifs douaniers, vous l'avez rejeté aussi.

C'est la seconde fois que vous me la mettez comme ça. C'est la dernière fois car Nicolas Mandragore prend la tête de la négociation, en tant que chef de la diplomatie, il est pleinement habilité à discuter de commerce extérieur. Vous l'y assisterez.

Jean Christophe Mariani :


Madame la première ministre , vous inversez totalement les roles.
C'est bien madame Pelletier qui a descendu la diplomatie francovare dans ce sujet c'est à ce titre que Monsieur Marinelli a fait la remarque d'accorder nos violons , mes remontrances envers madame Pelletier ne sont arrivés que bien après cette remarque du Grand Argentier qui est donc intevenu suite aux véritables attaques de madame Pelletier.

J'ai donc sanctionné ma ministre déléguée car je suis son ministre de tutelle mais je ne l'ai fait que durant une réunion privée en dehors de la présence de monsieur Marinelli.

Les questions de formes ont donc été parfaitement respecté.

A chaque fois les problèmes sont venus de la ministre du budget qui ne reconnait pas mon autorité de ministre de tutelle.
C'était pareil sur le budget où le ministre de l'Economie que je suis n'avait pas pu avoir accès à la loi avant sa proposition à l'Assemblée , on avait jamais vu ça.

Sur le fond à présent , la proposition de madame Pelletier est d'une complexité effarente et utilise un système similaire qu'on l'on a utilisé en Francovie et qui n'a pas fonctionné.
Le système des entreprises sera plus efficace , moins complexe et permettrait le commerce non seulement des P mais aussi des produits et cela sans provoquer de problème de masse monétaire ou d'augmentation des frais de douane. C'est donc la solution idéale et monsieur Marinelli parraissait ouvert à cette idée.

Il se tut puis repris

Cela ne me dérange pas de travailler avec monsieur Mandragore , je ne suis pas dans une optique politique mais uniquement dans le but d'aider la Francovie.
C'est ce que madame Pelletier a totalement oublié et cela depuis son entrée en fonction.

Brigitte Bregen:

Il n'empêche que vous étudierez sa proposition. La GEF ne connaît aucun problème de fonctionnement et est un bon régulateur.

Quand à Madame Pelletier, vous n'aurez plus à vous en faire... Certes, le gouvernement sera probablement démissionnaire ce soir mais pourrait être reconduit dans l'attente des législatives. Dans ce cas, j'aurais le plaisir de vous annoncer que vous n'aurez plus de Ministre de tutelle.

Elle marque une pause.

Ainsi que la gestion des Finances Publiques et du Budget qui deviendra un ministère de plein droit.

Vous pouvez retourner au sommet.

Jean Christophe Mariani :

Cela remet totalement en cause le principe de l'equilibre de la coalition ainsi que la tradition d'un ministère de l'Economie, des finances et du budget qui date de la troisième république.
Sans compter que ces dispositions sont d'une injustice totale étant donné que le problème est uniquement venu de madame Pelletier.

Il se leva.

Cependant contrairement à d'autre , je respecte la hierarchie gouvernementale , ainsi je respecterais votre choix mais sans vous mentir je ne pense pas que le gouvernement sera investit à l'Assemblée , à part si vous etes soutenu par le PCF et le PPF , je l'ignore.

Sachez que je continuerais cependant mon travail durant le sommet.

Je vous remercie de m'avoir recu.

Brigitte Bregen:

Vous même avez trop de travail... entre la grille et la loi organique des finances que vous reprennez à votre compte, je me doit de vous décharger un peu.

Ce n'est pas une sanction, c'est du pragmatisme.

Jean Christophe Mariani avait tilté au mot pragmatisme alors qu'il s'appretait à quitter le bureau :

Ecoutez madame le Premier Ministre ,

Je comprends votre position et sachez que je suis pret à continuer à madame Pelletier.
Cependant une scission du ministère serait une mauvaise idée.
Je suis pret à suivre votre décision et a laisser plus de pouvoir à ma ministre déléguée sur ses sujets tout ce que je demande c'est que le ministère reste uni sous ma direction et que madame Pelletier présente ses projets de loi en Conseil des Ministres pour que je puisse , mais également vous aussi et monsieur le Président de la République présenter un avis de la meme manière que je le fais pour mes propres projets.

Je suis pret également à ne pas abandonner le projet de la GEF au sein des négociations lors du sommet et a en discuter avec monsieur Marinelli.

Brigitte Bregen:

Tout dépendra du prochain Président de la République, je ne puis confirmer avant l'élection.

Jean Christophe Mariani :

Bien entendu.

Je vous remercie madame le Premier Ministre.

C'est un sentiment étrange qui habitait l'Ambassadeur Spécial de l'URO qui avait encore en tête l'assassinat de son compatriote van Witland en Francovie. Il avait accepté le masque qui le protégeait contre la flémingite par simple précaution. Il se trouvait à présent au Palais de Lenterne, guidé par Hervé De Chasinard.

Le diplomate quitta son invité sur une dernière plaisanterie de mauvais gout.
Les huissiers du palais de la Lenterne invitèrent Von Eigenbrakel a quitté son masque , il était inutile à présent au sein du batiment.
Puis ils le firent entrer dans le bureau du Premier Ministre.

Le Premier Ministre était absent , l'ambassadeur de l'URO l'attendit quelques minutes puis Archimède Parmentier arriva :



Bonjour Monsieur Van Eigenbrakel , excusez mon léger retard , un petit problème politique à régler.
Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation pour vous rendre ici dans notre si beau pays.

Il était je pense important de débattre de certains sujets avec vous sur l'URO et la RON.
Avez vous fait bon voyage ?

"Bonjour, Monsieur le Président. Merci de me recevoir. J'ai effectivement fait bon voyage. Je suis prêt à répondre à vos questions ..."

Archimède Parmentier éclata de rire :

Ah ah ah , non je ne suis pas Président , pas encore du moins !

Il éclata de nouveau de rire.

Non je suis le Premier Ministre. Si je vous reçois c'est que le Président de la République est malade , touchée par la flemingite hivernale justement.
D'ailleurs pour tout vous dire , il ne sait pas encore que je vous ai recu. Je compte en effet defendre une nouvelle diplomatie entre nos deux nations , j'aimerais par ailleurs un peu pacifier la Mer du Saraland.

Si je vous recois aujourd'hui c'est notamment pour régler l'affaire Tolpan.
En effet la première étape de la pacification de la Mer du Saraland est le départ de la 2e flotille de Tolpan.

Je sais qu'officiellement la 2e flotille ne fait pas parti des Forces armées noddienness ou orionnaises. Neanmoins ces mercenaires ont comme principalement client Noddia et vous etes extremement proche avec eux. D'ailleurs la plupart du contingent de ses mercenaires sont des noddiens et c'est Rudolf Fisher qui les dirige de facto , ce meme homme qui est devenu Stratégos de Doratos et chef militaire de l'URO.

Ainsi vous pourriez avoir toute influence pour leur demander avec gentillesse de quitter Tolpan.
Si vous permettez le départ sans concession de ses militaires de Tolpan , cela serait un grand pas , je dirais meme une annonce claire et lisible de la volonté de l'URO d'etre une nation diplomatiquement ouverte au micromonde.

Si vous permettez cela , mon pays et le votre pourront se reconnaitre mutuellement , en tout cas c'est ce que je defendrais devant le Président de la République avec toute la hargne que je possederais.

Frans van Eigenbrakel se dit qu'il s'agissait donc bien là de la principale raison de sa présence en Francovie: la présence de la 2e Flottille dans l'ex-Royaume de Tolpan. Il nota que le Premier Ministre n'avait pas fait mention d'Avaricum, mais qu'il était apparemment assez au courant de la situation.  Le sujet ne le mettait pas particulièrement à l'aise, et il sentait la Sueur couler le long de sa colonne vertébrale ... Après un temps de réflexion, il se borna à donner la version officielle, celle du Strategos Svalborg:
"Monsieur le Premier Ministre, comme vous le faites judicieusement remarquer, la 2e Flottille est une unité de mercenaires sous contrat avec la République Orionnaise de Nôddia. Et s'il est vrai que beaucoup d'entre-eux vénèrent le Maréchal Fischer, les plus jeunes sont plutôt fidèles à leur nouveau commandeur, le Capitaine de Vaisseau Scheer. L'affaire ne sera donc pas aussi facile qu'il pourrait a priori y paraître, d'autant plus que Werner Scheer apprécie sa position de Régent de Tolpan. Il faut aussi tenir compte des investissements que Nôddia a consentis pour moderniser cette partie peu développée du Micromonde. Sans parler de l'excellent Château Tolpan. Bref, si un départ ne me paraît pas impossible, il ne me paraît pas non plus évident, du moins pas sans certaines compensations ..."
Il marqua une pause, afin de permettre à son interlocuteur une éventuelle réaction à ses propos.

Archimède Parmentier :

Monsieur l'ambassadeur , il faut bien comprendre la situation actuelle.
La présence de ses mercenaires est illégitime.
Comparons les deux choix que vous disposez.

Soit vous refusez de quitter Tolpan Plage , Avaricum qui à l'air de se relancer , récupère ce territoire que vous le vouliez ou non et votre diplomatie en serez fortement affectée. Si bien que vous perdez à la fois le territoire mais aussi votre légitimité diplomatique , admettez que cela serait un coup dur pour votre nation.

Soit vous acceptez de quitter Tolpan Plage sans compensation , vous démontrez une bonne foie et relancez votre diplomatie , vous gagnez une chance non negligeable d'etre respectée dans l'archipel et d'etre reconnu par certaines nations dont la mienne.

Ce que je vous propose est de sortir par le haut de cette crise de territoire.

Edoran et le Krassland se sont mis d'accord sur l'Edredonie , essayez de faire de meme , soyez fort et je vous aiderais dans cette tache.

Après avoir assuré son interlocuteur que sa présence en Francovie pouvait être vu comme un réel signe d’ouverture de l’URO à la diplomatie, bien qu’il pensa que le vrai but du Strategos Svalborg avait pu être d’éloigner un opposant politique loin de Nôddia, Frans van Eigenbrakel déclara sur un ton qui se voulait officel :
« L'URO saluera le retour des Avarois dans le Micromonde, et d'autant plus que certains Nôddiens célèbres sont d'origine avaroise. L’abandon des visées d’Avaricum sur l’île d’Orion est d’ailleurs très positivement accueilli par l'URO, ce territoire étant considéré comme mythique par les Orionnais. L’occupation du port de Maramone en ex-Argentorate est par contre problématique …
Concernant l'ex-Royaume de Tolpan … Il fut une réalité, bien qu’éphémère et bâti sur une partie de l’ancien territoire avarois. Il connut la présence de Nôddia puis de la 2e Flottille. A l’heure actuelle, il est entièrement occupé par la 2e Flottille dont la présence ne se limite pas à Tolpan-plage, mais à l’ensemble du territoire tolpanais. Ce territoire n’est officiellement pas considéré comme faisant partie de l’URO ou de la République Orionnaise de Nôddia, mais comme un bien propre à al 2e Flottille. Et la 2e Flottile n’étant pas un Etat mais une société militaire privée, je ne pense pas qu’il y figure un jour sur la carte de l’Archipel comme territoire orionnais ... Aucune demande ne va d’ailleurs en ce sens.
Il est évident que tant le Strategos Svalborg que le Maréchal Fischer peuvent avoir une influence sur le comportement du Commandeur de la 2e Flottille, le Capitaine de Vaisseau Scheer … Si la Francovie souhaite servir d’intermédiaire entre l’URO ou la 2e Flottille et Avaricum, il est possible que nous aboutissions à un accord. Mais dans ce cas, il me semble souhaitable de procéder d’abord à la conclusion d’un traîté de reconnaissance mutuelle entre la Francovie et l’URO. Pareille négociation pourrait également avoir lieu entre Avaricum et l’URO ou la 2e Flottille …
Si tel était le cas je pense que le Maréchal Fischer ou le Commandeur Scheer demanderaient à ce que leurs troupes puissent continuer à transiter par Tolpan-plage, lorsqu’elles se rendent vers le Nord. Il est probable qu’ils souhaitent le maintien en fonction de Château Tolpan et de sa production vinicole. Peut-être est-ce acceptable en contrepartie d’une certaine tolérance à la présence du port de Maramone … Il est également possible que Sabrêshitanos revienne également sur le tapis … »
Il fut alors étonné d’avoir parlé si longtemps, et rendut la parole au Premier Ministre.