Investiture du Président Émile Bogendorfer

De nombreuses personnalités mézéniennes étaient présentes pour cette investiture d'Émile Bogendorfer. Dans l'assistance, on apercevait des proches de celui qui allait devenir le premier Président de la République. Il y avait bien sûr Étienne Couffard, l'ami de longue date et futur Vice-Président, Bernard Futon, Maxime de Horteuil et beaucoup d'autres. Et bien sûr, l'actuelle Cheffe du Clan de Mézénas, Marianne Caron-Formenteuil, à laquelle Bogendorfer allait bientôt succéder.




Émile Bogendorfer se tenait non loin d'un pupitre, le visage grave. L'instant était solennel. Difficile de savoir ce qu'il avait en tête en ce moment précis.




Alexandra Munteanu, membre du Conseil des Sages de Francovie, sortit de l'assistance et se plaça devant un micro.

Alexandra Munteanu : Monsieur Bogendorfer, le 6 mai 2020, à l'issue d'un scrutin électoral, le premier dans le genre dans notre région de Mézénas, vous avez reçu 52,46% des voix, soit la majorité absolue des suffrages. Conformément à l'article 9 de la Constitution de la République Francovare de Mézénas et de l'article 3 de la loi relative aux différents scrutins, vous avez donc été élu à la tête de la République. Et aujourd'hui, lundi 11 mai 2020, en cet instant précis, en tant que membre du Conseil des Sages, je vous proclame Président de la République Francovare de Mézénas et Chef du Clan de Mézénas.

Un écrivain mézénien a écrit : "Pour être l'homme de son pays, il faut être l'homme de son temps". Un homme de notre temps, vous l'êtes assurément, par votre formation, par votre parcours, par votre connaissance du micromonde. Mais désormais, par le choix souverain du peuple, vous êtes l'homme de notre pays, chargé de le représenter partout, d'incarner ses valeurs, ses traditions, sa langue et sa culture. Vous êtes également chargé de le conduire et de le diriger, dans la justice, en ayant à coeur de servir au mieux ses intérêt et bien entendu, tout cela dans le cadre de la communauté francovare.

Voilà pourquoi, Monsieur le Président de la République, je vous adresse mes félicitations et aussi, mes voeux les plus sincères de réussite.

Émile Bogendorfer : Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, en ce moment si particulier, je pense à tout le chemin parcouru, à tous les efforts et les sacrifices qu'il a fallu faire  pour en arriver là. Mon élection n'est pas qu'une victoire personnelle, c'est aussi l'aboutissement d'un processus très lent, auquel ont participé des personnes aux idées parfois opposées mais qui ont su se rassembler autour de ce qu'ils avaient en commun.

L'autonomie, voilà un mot si fort, qui effraie certains mais qui donne de l'espoir à d'autres. Pour un homme, comme pour un peuple ou une micronation, l'autonomie est la faculté de choisir et d'agir librement. Cette faculté, le peuple mézénien l'a acquise il y a peu, après des années d'attente, après des années de lutte et parfois d'affrontement. À présent, nous allons nous montrer digne de cette autonomie, tout comme je vais me montrer digne de ce mandat que j'ai reçu du peuple mézénien.

Je l'ai dit le soir de mon élection, je ferai en sorte que la République de Mézénas soit exemplaire et même, qu'elle soit un modèle, concernant les besoins des Mézéniens, aussi bien au niveau de l'énergie, de l'alimentation ou du ramassage des ordures. J'ai également dit que j'accueillerai des investisseurs étrangers, afin de donner du travail à toutes et à tous. Tout cela je l'ai dit et je le ferai. Mais je m'attacherai surtout à rassembler. Autonomistes, indépendantistes et unionistes mézéniens, nous devons continuer d'oeuvrer tous ensemble, nous devons encore une fois mettre de côté nos différences et nos différends, pour le plus grand profit des Mézéniennes et des Mézéniens.

En ce qui me concerne, je serai dès ce soir au travail. Vive la République et vive Mézénas !