Au siège du NPC

- Le plaisir est partagé Marie-Hélène.

Les deux protagonistes venaient du même monde de la grande bourgeoisie et de l'aristocratie francovare. Montignac fut sensible aux marques de sympathie de Madame Denièvre-Châtelain.


- Je vais bien. Je vous remercie de ces marques de sympathie. Vous savez Marie-Hélène, les défaites sont notre lot d'hommes politiques, il regarda dans le vide, amer, elles sont parfois cruelles bien sûr, mais c'est ainsi... Que nous vaut l'honneur de votre visite ?

Bien que considérée de Centre-gauche, Marie-Hélène aimait bien De Montignac. Même si elle n'approuvait pas tout, il savait réformer... pas comme le gouvernement socialiste qui s'empêtre dans la boue.


Marie-Hélène Denièvre Chatelain :


Hé bien, Hubert, je vous apporte les amitiés de mon mouvement. Même si ces derniers jours ont été mouvementés, André de Jullanis n'est pas hostile à un dialogue ou une coopération avec les Conservateurs.

Comprenez que notre mouvement est traversé de trois courants. Le mien est social-libéral, celui d'Antoine de Forlincourt est ce qu'on pourrait appeler un libéralisme de campagne, très petit patron. En l'occurence, nos courants ne sont pas opposés au votre.

Toutefois, les militants ont décidé de nommer André. Et là, c'est une vraie rupture à droite. Il représente un courant que nous connaissons peu en Francovie, un courant que je dirais libertarien.

Elle marqua une pause.


Cela justifie les oppositions que nous avons eu dernièrement. Mais nous ne sommes pas opposés à un dialogue. Vous voulez rassembler la droite derrière vous ? Il veut voir une droite qui réduise la taille de l'Etat et libère enfin l'économie des contraintes.

Est-ce un terrain sur lequel nous pouvons discuter ?

- Nous sommes favorables à la libération de l'économie. Nous pouvons discuter du rôle de l'Etat, nous ne sommes pas dogmatique sur la question. La réduction de sa taille ne nous semble pas une hérésie tant que les prérogatives régaliennes sont préservées. Quelles sont les prérogatives de notre accord ?

Marie-Hélène Denièvre Chatelain :


-Nous sommes favorable à une réduction à l'extrême des prérogatives. Revenir uniquement sur les questions régaliennes, du soutien à l'investissement évidemment afin de rééquilibrer les déséquilibres entre les clans. Nous souhaitons réduire le droit francovare à l'utile : maintenir l'unité du pays, garantir la sécurité et la justice, le respect des droits fondamentaux, établir des cadres législatifs généraux.

Avec bien sûr une clause permettant aux clans de déléguer une compétence à l'Etat en cas d'incapacité à gérer la compétence. Et bien sûr, administration directe par l'Etat des TNI et clans inactifs afin de mettre un terme à l'abandon de ces territoires.

Hubert de Montignac :

- Ce que vous proposez me semble acceptable pour un conservateur. Je n'ai qu'une clarification à apporter pour qu'il n'y ait pas de malentendu : il me semble que l'Etat doit être stratège en matière d'économie. Plus qu'un soutien à l'investissement, il donne une impulsion... afin de corriger les déséquilibre territoriaux comme vous l'avez évoqué et de garantir notre indépendance économique nationale pour être tout à fait complet.

Aurions-nous là trouver une base à la coopération que nous souhaitons mutuellement ? Comment l'envisageriez-vous ?

Marie-Hélène Denièvre Chatelain :


Pour nous l'Etat doit jouer ce rôle en situation de crise et pour corriger les déséquilibres liés à la flémingite. Le reste du temps, son rôle est celui du régulateur et créateur d'opportunité.

L'Etat doit utiliser la loi plutôt pour créer des opportunités sectorielles. Par exemple, là, nous allons proposer prochainement une loi sur les télécommunications afin d'engager de grands travaux dans ce sujet.

Là, nous pouvons avoir un point d'accord.

Montignac : - Je vous approuve. Je crois que pour l'essentiel nos vues concordes, très chère. Quel contenu souhaitez-vous apporter ?

Marie-Hélène Denièvre Chatelain:


Là où nos vues divergent, c'est sur les questions sociétales. Notre parti est très clairement libéral sur ces questions. Et le NPC est, naturellement, conservateur. 

Nous sommes prêts à faire une coalition avec vous. Mais sur ce point, je pense qu'il ne peut y avoir d'autres politiques que le statut quo avec zéro nouveaux droits et zéro retrait de droits.

Si, sur ce point, nous tombons d'accord, je peux vous faire une proposition pour participer à votre coalition.

Montignac : - Je suis d'accord sur le principe du statu quo.

Marie-Hélène Denièvre Chatelain souria.


Marie-Hélène Denièvre Chatelain :


Je pense que nous pouvons faire affaire. Voici notre offre.

Elle tendit une feuille pliée en deux. C'était l'offre d'alliance du PDL. Dessus était inscrit les propositions suivantes :


-Reconnaissance de Montignac comme leader de la coalition, candidat naturel pour la Primature.
-Rattachement immédiat des députés PDL au groupe de la coalition.
-Proposition d'un ticket NPC/PDL pour Micropolia avec la Présidence pour le NPC.
-Réserver le poste de MEF au PDL + un poste de Sécrétaire d'Etat attaché au Premier Ministre en charge de l'Investissement et des Grands Projets.
-Ligne politique économique : libérale pro-clan.
-Ligne sociétale : Statut-Quo.

Montignac : l'accord que vous me proposez me semble intéressant. Je le valide. Mais il nous faut d'abord envisager le fonctionnement du groupe d'Opposition, si les députés PDL le rejoignent.

Marie-Hélène Denièvre Chatelain :


Je verrais une Présidence de groupe pour le NPC évidemment avec une Vice-Présidence pour Antoine de Forlincourt comme porte-parole des députés PDL. Et bien évidemment, il nous faudra un comité de liaison pour coordonner notre action afin qu'elle soit la plus efficace possible.

Montignac : - la réunion de groupe peut faire office de comité de liaison. Forlincourt en Vice-Président me convient parfaitement. Nous pourrons répartir des porte-parolat à la manière des gouvernements fantômes du système de Westernhalen (EL/Nom de Westminster au Zollernberg). Avez-vous un nom de groupe en tête ?

Marie-Hélène Denièvre Chatelain :


Très bien, et pourquoi pas "Union des Conservateurs et des Libéraux Francovars"?

Montignac : Cela me va.

-  Je crois qu'on s'est fait fister le cul ! Hubert était amer : la victoire lui échappait, alors que les sondages le prédisaient en coude à coude avec les PLOUC. Quelle désillusion ! Philippine de Montignac, sa fille, s'en était ouvert à Ausonne : "Les Francovars n'aiment pas mon père !".

Amer, il rejoignit la salle de presse.  Il y prononça, l'air grave, un discours conventionnel, remerciant ses électeurs et revendiquant pour son parti le leadership de l'Opposition, la promettant "tenace" et "constructive", "face à la menace qui pesait désormais sur les libertés individuelles et les droits fondamentaux".

Philippine de Montignac parut gênée : euh... non merci, ce soir ça tombe mal, j'ai... j'ai... piscine, oui c'est ça j'ai piscine.

Montignac appréciait la profondeur historique et les belles saillies - verbales seulement - d'Ausonne : - il ne vous aura pas échappé que nous sommes l'establishment, mais soit, haro sur les gauchistes. Préservez Delfrous, il est un potentiel allié.

Herstal arriva au siège du parti

Messieurs, c'est un triste jour, mais je vous félicite de votre engagement...

Il ne m'appartient pas de tirer des conclusions du fait de mon arrivée récente dans la politique nationale, mais je saurais être une ressource pour le parti et l'opposition. Pour la Francovie. Comptez sur moi.

Montignac : Je vous remercie de votre soutien Herstal. Il va sans dire que vous aurez une place de choix dans notre nouvelle structure partisane. En tout les cas, félicitation pour votre élection comme député, vous pourrez spécialement vous consacrer aux questions de sécurité qui sont votre domaine de prédilection je crois.