Débat sur la Constitution

Ikombo Rototo : Toutes mes excuses, les monarchistes ont effectivement déjà voté, mais ils l'ont fait avec une telle discrétion que ça ne s'est pas remarqué.

Je signale au passage que je prends note de tous ceux qui ont lâchement abandonné leur pays aux griffes du Francovar en votant en faveur de ce texte ignominieux ! Soyez certain qu'un jour vous aurez à répondre de cet acte... (il se tourne vers Toulaho-Laho) qui que vous soyez !

Navalona Kita :

- "Ne tombons pas dans le piège des menaces ! Il faut respecter la démocratie."


De façon surprenante la Constitution avait été adoptée. Il devait y avoir eu des tractations en privé mais Kita n'en avait pas eu connaissance ce qui l'inquiétait. 

Ludovic Le Cam a écrit:Navalona Kita : Il faut respecter la démocratie.

Ikombo Rototo : Bien sûr, Madame ! Et si le peuple banganais refuse cette Constitution lors du référendum qui aura lieu sous peu, je vous rappellerai cette déclaration que vous venez de faire !

Navalona Kita :

- "Si les banganais rejettent cette Constitution, nous devrons l'amender c'est évident.
D'ailleurs nous devrions nous mettre d'accord sur la loi électorale."

Ikombo Rototo : Hors de question que nous nous mettions d'accord sur une loi électorale avant que la Constitution ne soit approuvée par le peuple banganais.

Mais il faut bien se mettre d'accord sur la loi sur le référendum non ?

EL : on fait quelles règles ?

La Présidence proclame la présente Constitution comme : Adopter

Huées de la part des akileboïstes.


Prosper Boniface Akilebo : - Ce jour restera marqué du sceau de l'infâmie dans l'histoire du Bangana. Mais les jours de cette ignoble Constitution sont comptés car nous lutterons sans relâche pour la renvoyer dans les poubelles de l'Histoire. Si la Francovie croit avoir fait une bonne affaire en instaurant ce protectorat elle va vite déchanter.

C'est un Akilebo tout requinqué malgré une nuit très festive qui se présenta au Théatre des Malfrats au lendemain de la victoire du NON au référedum.


Prospter Boniface Akilebo : - Mesdames et Messieurs, le Peuple banganais vient de déchirer l'immonde projet de Constitution qui lui avait été soumis. Cela nous démontre que cette assemblée constituante n'est plus en phase avec les souhait de nos concitoyens. Nous devons en tirer les conséqueces et, après avoir élaboré une nouvelle loi électorale, nous devons dissoudre cette assemblée et en élire une nouvelle qui soit plus représentative de la volonté populaire.

Isidore Toulaho-Laho : Le Leader Maximal Sphincter Boniface Akilébo a sans doute regardé dans les entrailles d'un poulet pour savoir qu'il fallait de nouvelles élections ! Il espère que le peuple lui donnera plus de soutiens qui faciliteront son accession au pouvoir ! Car ne vous trompez pas, mes amis, c'est le pouvoir que cet homme désire, il se moque bien du bonheur de nos compatriotes !




Atelyé Potri-Makramé : Je pense que les Banganais n'ont pas apprécié qu'on leur impose en même temps la monarchie et le protectorat ! Ils ne veulent pas d'un Empereur ou d'un Prince, le Bangana n'est pas la Francovie ou Edoran ! Et ils ne veulent pas vivre sous le joug d'une puissance étrangère ! Les Banganais veulent être libres et souverains et ils veulent choisir leurs dirigeants !

Et contrairement à ce que dit le traitre Toulaho-Laho, soudoyé et corrompu par les hyènes francovares, il n'est pas nécessaire de regarder dans les entrailles de poulet pour le savoir, car c'est une évidence ! Et que Toulaho-Laho se méfie, car bientôt, c'est peut-être dans ses entrailles à lui que nous lirons l'avenir du Bangana !

Ludovic Le Cam a écrit:Ambinintsoa Antanarivo : Il nous faut donc renforcer le protectorat avec la Francovie et la monarchie et nous proposerons des amendements en ce sens.

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Vous plaisantez, j'espère ! Le peuple banganais a rejeté votre Constitution tout comme dans cette assemblée, les partisans d'une république et d'un Bangana libre et indépendant !

Je me joins au Leader Maximal et je demande une nouvelle loi électorale et l'élection d'une nouvelle Assemblée constituante !


Les Rototistes se mirent alors à scander "Dissolution !" et "Antanarivo, dictateur !"

Prosper Boniface Akilebo : - Les Banganaises et Banganais ont refusé le projet de Constitution qui leur avait été soumis, démontrant ainsi que l'actuelle majorité n'est plus vraiment majoritaire dans le pays. Nous devons donc en tirer les conséquences qui s'imposnt et procéder à la dissolution de cette Assemblée et son remplacement par une nouvelle Assemblée Constituante qui soit plus représentative. Je soumets donc à l'Assemblée une motion d'autodissolution

Projet de motion

Prenant acte du résultat du référendum du 1er mars 2019, l'Assemblée Constituante décide de procèder à son autodissolution. L'Assemblée Constituante devra toutefois encore adopter une loi électorale avant que la dissolution ne soit effective. Une nouvelle Assemblée Constituante sera élue ensuite pour élaborer un nouveau projet de Constitution qui sera soumis au référendum.

Lamine Assoté, lui aussi élu du Bas-Banga,  accueillit chaleureusement Youbeb.


Lamine Assoté : - Bienvenue à l'Assemblée, camarade Youbeb. Nous sommes cetains que tu feras vite oublier le peu regrété... comment s'appellait t'il déjà ?... peu importe il est déjà oublié.

La présidence intronisa la reprise de la séance.

Une partie des Rototistes avaient d'abord souhaité une dissolution mais Rototo les avait recadrés, mettant en avant le fait que les républicains avaient actuellement une minorité de blocage et que ça ne serait peut-être pas le cas dans la prochaine Constituante si une élection avait lieu.

Hélas, les Akiléboïstes avaient su se montrer convaincants avec les  monarchistes et l'hypothèse d'une dissolution apparaissait de plus en plus inévitable.

Selon toute vraisemblance, c'est l'Assemblée constituante elle-même qui prononcerait son auto-dissolution. Rototo décida donc de prendre les devants.


Ikombo Rototo : Monsieur le Président, mesdames et messieurs les députés de la Constituante. Certains ici souhaiteraient nous amener à prononcer l'auto-dissolution de cette assemblée, pourtant l'émanation du peuple souverain, au motif qu'elle ne serait plus représentative des Banganais. Quelle erreur de penser cela !

Si les Banganais ont rejeté la Constitution, alors nous devons sans tarder nous remettre à la tâche ! Même si l'exercice démocratique est une chose appréciable, pensez-vous réellement que le peuple a envie de voter tous les quatre matins ? Le peuple demande des actes de notre part et cette dissolution que certains voudraient, c'est une fuite devant les responsabilités et j'appelle cela de la lâcheté ! Oui, Monsieur Delaby, mesdames et messieurs, de la lâcheté !

Mais cela ne me surprend pas, connaissant la faiblesse de celui qui a laissé faire cela ! Le Président Maloku, car c'est lui dont je parle, est un faible, comme tous les pro-Francovars, d'ailleurs ! Il est évident qu'il n'est pas l'homme de la situation ! Écoutez-le donc faire appel à la communauté intermicronationale, incapable de régler seuls les problèmes dont il a la charge ! (sifflets des Rototistes) Écoutez-le donc, appeler à l'aide de ses amis, ses complices, l'ONA, la LEM et même la Grande Alliance, cette association de malfaiteurs si détestée de nos compatriotes ! (les sifflets redoublent). Fera-t-il bientôt appel au Comité Sportif Micromondial ou à l'Organisation Océanographique Micromondiale ? Pour cette organisation, il n'aurait pas tort, remarquez, car s'il continue ainsi, un jour on le retrouvera au fond de l'océan ! (Rires gênés des Rototistes qui repensent à la mort de Toulaho-Laho).

Pensez-vous que nous devons laisser faire cela ? Non, mes amis, non ! Nous allons nous opposer à tous ces brigands, ces bandits, ces incapables et ces faibles ! Et si dissolution il y a, alors je prédis une cuisante défaite à nos adversaires !

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Du  coup on réclame la dissolution, alors ?

Agathe Youbeb : J'avoue que j'en sais plus trop rien !

Ikombo Rototo : Nous allons nous opposer à cette dissolution, car nous avons reçu un mandat du peuple, celui d'écrire une Constitution et c'est ce que nous allons faire ! Et si le peuple la rejette encore, eh bien nous recommencerons !


Rototo est applaudi poliment par les Rototistes, certains commençant à croire que la dissolution est une bonne idée et que Rototo les mène droit dans le mur...

Les akileboïstes n'applaudirent pas le discours de Rototo. Ils avaient du mal a comprendre le positionnement de leur allié contre la dissolution réclamée par le leader maximal.  Alors que les akileboïstes venaient de s'assurer du soutien des monarchistes en faveur de la dissolution Rototo les lâchait, faisant le jeu de Boneimar et des pro-protectorat qui ne voulaient pas la dissolution.

Akilebo faisait le pari que  la dissolution allait affaibrir l'UPB au profit les trois autres partis alors que Rototo craignait lui de perdre la minorité de blocage actuelle détenue par les républicains anti-protectorat, une minorité pourtant bien fragile comme l'avait démontré le triste épisode Toulaho-Laho.

Toutefois la cause de la dissolution n'était pas encore  perdue car le parti rototiste semblait se diviser sur la question de la dissolution.  Youbeb était de toute évidence en désaccord avec Rototo et Ebwélé-Ebwélé avait ouvertement pris position en faveur de la dissolution peu avant l'nterruption de séance. En coulisse les députés akiléboïstes tentaient de convaincre les autres rototistes de se rallier à la dissolution.  Pour que le vote passe il fallait obtenir 18 voix soit la majorité des 35 députés mais l'UPB comptait déjà 16 députés. Si on y ajoutait Rototo cela faisait 17. Il suffisait qu'un seul des Rototistes suive son leader pour faire capoter la dissolution.  Hors l'un des députés rototistes n'était autre que la propre épouse de Rototo et la convaincre de lâcher son mari n'allait pas être chose facile... Quoique... un des députés akiléboïstes disait être en possession de photos comprométantes de Rototo en galante compagnie... De quoi semer la zizanie dans le ménage Rototo...

Akilebo, quand à lui ne pouvait laisser le doute s'installer sur la nécéssité de la dissolution, il pris donc la parole pour répliquer à Rototo qui faisait fausse route en ciblant Maloku alors que le véritable adversaire était Boneimar.



Prosper Boniface Akilebo : - Le NON cinglant du peuple banganais au projet de Constitution est un cuisant désaveux envers cette Assemblée qui n'a pas su présenter un projet de Constitution acceptable et nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n'était. Il nous faut en tirer la conséquence qui s'impose et voter la dissolution de cette Constituante pour en élire une nouvelle en donnant ainsi au peuple banganais l'opportunité d'exprimer ses préférences. Lorsque la présente Assemblée a été élue il y a deux mois le débat public sur la Constitution n'en était qu'à ses balbutiements et les électeurs étaient encore peu au fait des tenants et aboutissants des différentes options possibles. Aujourd'hui après deux mois de débats à la Constituante relatés par la presse nationale, la population banganaise a pu se forger une meilleure opinion sur les enjeux  des différents choix que nous avons à faire. Certains de nos compatriotes ont peut être changé d'avis come semble l'attester le résultat du référendum. Dès lors il est logique de leur redonner une nouvelle chance de s'exprimer en procédant à l'élection d'une nouvelle Assemblée Constituante qui reflète mieux l'état actuel de l'opinion. Notre Assemblée Constituante avait une mission, celle d'élaborer une Constitution qui puisse être approuvée par nos concitoyens. En rejetant le projet qui lui avait été soumis le peuple banganais a signifié l'échec de cette Assemblée. Il est donc temps de tourner la page et d'élire une nouvelle Assemblée pour un nouveau projet de Constitution qui ne soit pas un simple raffistolage du projet  qui s'est fracassé le 1er mars dans les urnes.

Les débats avaient été longs à l'interieur du groupe majoritaire.
Visiblement il y avait des divisions, le Président Maloku avait défendu une position qui fut rejeté par Antanarivo et ses partenaires.
La plupart des députés ne voulaient pas de la dissolution mais certains la voulaient soit par esprit d'ouverture à l'opposition soit parce qu'ils en avait marre de ce protectorat diminué et voulait prendre le risque d'avoir un protectorat surpuissant quitte à se retrouver sans protectorat du tout.
Le discours de Rototo avait relancé les anti-dissolution qui espéraient un accord et ainsi ne pas prendre le risque de se retrouver sans protectorat. 


De son coté bizarrement Boneimar resta silencieux.


Les débats continuaient, les députés de l'UPB ne parvenaient pas à se mettre d'accord.
Tard dans la journée le groupe put enfin donner son avis publiquement. 


C'est le député Oscar Domingo, un franco-banganais qui donna publiquement l'avis du Groupe :



- "Le groupe de l'UPB ne soutient pas la dissolution.
Nous pensons également qu'une telle décision doit réunir la majorité des deux-tiers pour etre valides puisque de toute façon il faudra se mettre d'accord sur une loi electorale à cette majorité."


La décision parraissait claire pourtant certains visages dans le groupe démontraient clairement ne pas etre d'accord avec cette position. 
Un changement d'avis était possible à tout moment.