Débat sur la Constitution

Ludovic Le Cam a écrit:C'est le député Oscar Domingo, un franco-banganais qui donna publiquement l'avis du Groupe :

- "Le groupe de l'UPB ne soutient pas la dissolution. Nous pensons également qu'une telle décision doit réunir la majorité des deux-tiers pour être valide puisque de toute façon il faudra se mettre d'accord sur une loi électorale à cette majorité."

Agathe Youbeb : Je proteste, en décidant que la décision se fera à la majorité des deux-tiers, soit 24 voix sur 35, Monsieur Domingo sait très bien que ceux qui se sont pour l'instant déclarés favorables à la dissolution ne peuvent plus l'obtenir à eux seuls ! Les pro-Francovars veulent conserver leur écrasante majorité et imposer leurs vues à tous !

Ce sont des manières de faire dignes des pires régimes jallanistes ! Je ne serais pas surprise d'apprendre que Monsieur Domingo ainsi que bon nombre de pro-Francovars ressentent de la sympathie pour le dictateur Tarque ! (elle s'arrête, comme si elle venait de comprendre quelque chose d'essentiel) Mais oui, tout devient clair, à présent ! Domingo, Boneimar et tous leurs amis ne sont qu'une bande de Jallanistes qui ont fui après la chute de Tarque !

Youbeb fut très applaudie par les Rototistes. Persuadée que les Banganais retourneraient bientôt aux urnes pour élire une nouvelle Assemblée constituante, elle était déjà en campagne. Évidemment, ce qu'elle venait de dire sur les pro-Francovars était une pure invention, mais elle espérait ainsi semer le trouble chez eux et les diviser.

"Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !" Un conseil qui lui avait donné par l'un de ses mentors en politique, une certaine Tyrana Seborovska...

Oscar Domingo :

- "Soit. De toute façon la dissolution n'aura lieu que si nous nous mettons d'accord sur la loi electorale ...
Et pour la présidence de l'assemblée alors ?"

La démission de Delaby était une surprise. 
Il était difficile de savoir à quoi jouer les monarchistes mais ils semblaient céder à l'usure de l'opposition. La république se rapprochait de plus en plus pour le Bangana.


Les députés UPB s'étaient mobilisés pour une candidature commune forcément. Antanarivo et Kita s'étaient mis en avant et Boneimar avait tranché pour la seconde. Elle saurait défendre les valeurs du parti tout en allant pas trop loin contre l'opposition contrairement à Antanarivo.

- "16 Pour la candidature de Navalona Kita."

Les Rototistes se concertèrent pour savoir qui devait se porter candidat (une partie d'entre eux seulement, Rototo n'était guère plus écouté dans son propre camp). Josiane Ebwélé-Ebwélé semblait vouloir se présenter. Ils allèrent ensuite voir les Akiléboïstes pour se mettre d'accord sur une candidature unique...


Josiane Ebwélé-Ebwélé : Camarade Leader, les camarades et moi on se demandait si vous souhaitiez vous présenter pour la Présidence de l'Assemblée.

Akilebo avait été surpris par la démission de Delaby et n'avait pas encore arrêté de stratégie quand à la présidence de l'Assemblée lorsque la députée rototiste Ebwélé-Ebwélé vint le trouver. Pris au dépourvu il dut improviser une réponse.


Prospar Boniface Akilebo :  - Euh... moi ?... Je n'y avait pas vraiment songé, la présidence de l'Assemblée devant revenir normalement au 2e parti selon les Accords de Bombasha... Mais d'un autre côté il faut bien admettre que les accords sont désormais caducs dans le contexte actuel...  Bon de toute façon ça va être plutôt court comme mandat juste le temps de voter la dissolution et la loi électorale... Bon ... si vous voulez vous présenter, on vous soutiendra et si vous ne voulez pas y aller je me présenterai.

Une chose est sûre, que Domingo le veuille ou non une majorité simple suffira pour voter la dissolution et s'ils ne sont pas d'accord on organisera nous même l'élection de la prochaine Constituante.

Il fut décidé que la députée Ebwélé-Ebwélé serait candidate. En repartant à leur place, les Rototistes échangèrent des regards soucieux. La dernière phrase d'Akilébo les avait plongés dans l'inquiétude, les heures qui venaient allaient être délicates.


Josiane Ebwélé-Ebwélé : Bon, je me présente.


6 votes rototistes pour Josiane Ebwélé-Ebwélé.

Les députés du PI vote  pour Josiane Ebwélé-Ebwélé. (7 Pour)

Avec 19 voix sur 35, Josiane Ebwélé-Ebwélé était élue Présidente de la Constituante. Elle se leva, sous les applaudissements de toute l'assemblée. Très sportivement, elle alla saluer son adversaire, Navalona Kita. Une musique triomphante résonna dans la salle qui abritait l'Assemblée constituante, un choeur de plus de 1000 voix entonna un chant d'allégresse.

Puis elle se dirigea vers Joseph Delaby qu'elle allait remplacer. Des enfants coururent vers elles et l'enlacèrent, puis lui offrirent des fleurs. Elle les embrassa un par un.

C'est alors qu'Agathe Youbeb lui donna des coups de coude.


Agathe Youbeb : Oh, Josie ! Bah qu'est-ce t'as, ma grosse, tu dors ? Réveille-toi, on n'attend plus que toi !

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Hein, quoi ? Oh punaise, je me suis assoupie.


Avec 19 voix sur 35, Josiane Ebwélé-Ebwélé était élue Présidente de la Constituante. Elle se leva et alla prendre sa place.

Kita salut respectueusement la nouvelle présidente.
Le soutien des monarchistes était une surprise cela créerait un nouvel équilibre ou plutôt déséquilibre mais certains députés constructifs de l'UPB y voyaient la une possibilité de mettre fin au blocage.

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Je voudrais tout d'abord remercier toutes celles et tous ceux qui ont voté pour moi. Ceux qui ne l'ont pas fait, ça n'est pas très grave, on vous pardonne !

Depuis quelque temps, on a beaucoup parlé d'une dissolution et c'est une idée que personnellement, je soutiens. Il semble évident que quelles que soient les raisons du NON au référendum, cela démontre que le peuple banganais ne se retrouve pas dans cette Constitution que nous avons tous contribué à écrire. Nous ne sommes donc plus les représentants du peuple banganais, nous ne savons pas réellement ce qu'il souhaite et une dissolution et une nouvelle élection permettra de clarifier la situation.

Pour voter cette dissolution, certains ont proposé un vote à la majorité simple. Le groupe UPB, par la bouche d'Oscar Domingo, a exprimé le souhait  que ça se fasse à une majorité des deux-tiers.

A la lumière de mon élection, force est de reconnaitre que l'opinion de l'UPB est minoritaire dans cette assemblée. En me portant à la Présidence de l'Assemblée, vous avez affirmé, d'une part votre désir d'une dissolution, d'autre part le souhait que cela se fasse à la majorité simple. Pour moi la cause est entendue.

À présent, je souhaiterais que chaque groupe s'exprime sur ce sujet de la dissolution. Puis nous voterons.

Akilebo qui s'étit déjà exprimé plusieurs fois en faveur de la dissolution et qui ne voulait pas donner l'impression de se répéter laissa Atékonyé prendre la parole au nom du groupe.


Prudence-Eve Atékonyé : - Le leader maximal Prosper Boniface Akilebo à déjà très bien expliqué les raisons pour lesquelles nous souhaitons la dissolution de cette Assemblée désormais délégitimisée par l'échec de son projet de Constitution devant le peuple. J'ajouterais que les deux mois qui se sont écoulées depuis l'élection de notre assemblée correspondent dans plusieurs pays à la durée d'une législature. Organiser une nouvelle élection n'a donc rien de choquant et ne fera que renforcer la démocratie banganaise. Nous soutenons donc la dissolution suivie de l'élection d'une nouvelle Assemblée Constituante.

Oscar Domingo :

- "Soit passons à la loi electorale dans ce cas si la Présidente est d'accord bien entendu."

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Les impérialistes souhaitent-ils ajouter quelque chose ?

Comme personne ne semblait vouloir prendre la parole, Josiane proposa une motion.

MOTION D'AUTO-DISSOLUTION

Nous, députés de l'Assemblée Constituante du Bangana, constatant la nécessité pour nous de retourner devant les électeurs banganais, décidons la dissolution de la présente assemblée.

Cette dissolution sera effective dès l'instant où sera adoptée une loi électorale fixant les modalités de l'élection d'une nouvelle assemblée.

Josiane Ebwélé-Ebwélé : J'attends vos votes.


5 Rototistes votèrent POUR la motion d'auto-dissolution. Rototo choisit de s'abstenir.

Oscar Domingo :

- "Combien de fois nous allons devoir voter cette motion ?" dit le député avec un ton plaisantin.
"Nous avons déja voté si je ne m'abuse, 16 Contre et les monarchistes ont voté Pour.

Passons à la loi electorale."

La Présidente pesta contre les fonctionnaires banganais qui avaient omis de lui rappeler au moment opportun qu'une motion avait déjà été déposée par Akilébo. Cependant, cela s'était passé quelques heures avant la suspension de séance et lorsqu'elle avait repris, Delaby avait annoncé sa démission (ce qu'il n'aurait pas dû faire alors qu'un vote était en cours), Ebwélé-Ebwélé avait été élue pour lui succéder et aucun groupe n'avait par la suite clairement exprimé son vote, chacun s'étant contenté de donner un avis.


Josiane Ebwélé-Ebwélé : Monsieur Domingo, je reconnais humblement mon erreur. Et je déclare donc la motion approuvée.

Mesdames et messieurs, j'attends à présent vos propositions concernant la loi électorale. Vous pouvez soit présenter une loi déjà rédigée, que la Constituante pourra amender, soit nous donner vos idées, telles quelles.

Oscar Domingo était en favorable à la dissolution comme la minorité du groupe UPB.
C'est donc avec sourire qu'il proposa les quelques règles suivantes :

- "Déja je pense que nous devons maintenir la règle de la présidence pour le parti arrivé en premier, la présidence de l'assemblée en second et le ministère de la sécurité en troisième.

Je crois aussi que la prochaine constituante doit siéger pour une durée maximum de 2 mois comme celle-ci. 
Cela permet d'avoir comme cela a déjà été dit un système de législature. 
Cela permet aussi d'avoir une date de fin des négociations en cas de blocage.

De plus je crois que la Constituante sera autodissoute automatiquement en cas de refus par réferendum de la Constitution proposée par le peuple banganais.
D'ailleurs je crois que nous devons consacrer cette règle que le peuple devra accepter la Constitution par référendum.

Ces 4 points (triumvirat, durée de la législature, réferendum obligatoire, autodissolution si refus) sont je pense des nécessités. 

Pour les circonscriptions nous sommes ouvert aux propositions. 

EL : Vous voulez un système électoral où il y a une chance qu'un parti gagne avec beaucoup d'avance ou pas du tout plutot quelque chose où les 4 partis auront un résultat proche ?

Prosper Boniface Akilebo : - Les 4 propositions de monsieur Domingo me semblent tout à fait sensées et acceptables. Nous les appuyons.

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Avant que je ne vous propose une loi électorale, je vais vous dire comment j'imagine les choses.

On va avoir recours à un double scrutin, national et régional. Le mode de scrutin sera à la proportionnelle intégrale pour le scrutin de listes au niveau national et majoritaire uninominal à un tour au niveau régional. C'est ce que j'appellerais un mode de scrutin à la Krasslandaise !

Au niveau national, 25 élus et au niveau régional, 2 élus dans chacune des 5 régions, les deux candidats arrivés en tête.

Qu'en dites-vous ?

Salah Foumale-Toussa : - ça me semble un peu compliqué le truc krasslandais... Ne peut t'on pas garder le système de la précèdente élection tout en veillant plus attentivement a éviter les influences étrangères ?

EL : Reprendre le même mode de scrutin que lors de l'élection de la première assemblée mais sans la possibilité de vote pour les non-banganais vu que désormais les armées étrangères ont quité le pays depuis deux mois.

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Oui, pourquoi pas.  Quelqu'un pense-t-il comme Monsieur Foumale-Toussa ?

S'il y a dès à présent accord à ce sujet, nous pourrons dissoudre tout de suite et passer à l'élection.

Oscar Domingo :

- "Nous ne sommes pas opposé à ce système."

EL : Vous voulez pas modifier un peu histoire d'avoir de la tension et du suspense ? Parce que là on va se retrouver avec 25-25-25-25 de l'assemblée, les dés pourront changer un peu mais pas grand chose.
Si vous voulez pas cela me conviendra quand même et on fait l’élection avec ce système.

Josiane Ebwélé-Ebwélé : Monsieur Domingo, "nous ne sommes pas opposés" n'est pas une réponse satisfaisante. Vous soutenez ce mode de scrutin ou pas ?


EL : À toi de voir, le choix est entre tes mains. Pourrais-tu utiliser tes droits d'admin pour faire disparaitre ces messages exludes ?

EL : Le débat du scrutin est forcément un peu EL c'est normal.


Oscar Domingo :

- "Nous vous proposons le système suivant mais si vous préférez garder le premier système proposé nous voterons pour."

Le député fit afficher une carte du pays avec les circonscriptions. 
La proposition était la suivante :

Division du Bangana entre les 5 circonscriptions de l'ancien système avec 7 députés par région comme cela était déja le cas.
Chaque parti dans son fief était avantagé (3 dés) tandis que les autres étaient assurés d'avoir quelques votes au minimum (1 dé dans chaque région pour tous au minimum).
En plus de cela, chaque parti pouvait investir dans des régions mais avec un montant maximum (10 dés à répartir avec maximum de 5 dés dans une seule région).

Cela ressemblait beaucoup pour ne pas dire etait une copie du système actuel mais Domingo précisa qu'au lieu de faire une répartition à la proportionnelle, les résultats de chaque région serait répartie entre seulement les 2 premiers partis arrivés en tête. 
Cela pouvait permettre des résultats capable de dégager une majorité claire à l'Assemblée.

Exemple pour comprendre : Si à Bombasha les résultats sont les suivants : Akilebo 20% Rototo 20% Monarchiste 30% UPB 30%, il y aura 0 députés pour Akilebo et Rototo car on considère qu'ils sont éliminés et donc les députés sont partagés entre les monarchistes et l'UPB.